Petit Précis Grammatical et Syntaxique
MAJ du 27/07/2013
2. Quelques
phrases de salutation
4. Pelec'h
ema ? Où est-il / elle ? Pe =
Quel Lec'h = Lieu
7. « Piv
eo ? » Qui est-il / elle ?
8. « Petra
eo ? » Pe = Quel Tra = Chose
9. « Pegeit zo ? » Pe = Quel Keit = durée
Aspirée
La mutation aspirée suit les possessifs :
Mixte
La mutation mixte suit :
Après le
verbe (forme la plus utilisée sauf en vannetais)
26. Le
verbe "avoir" nommé
"ENDEVOUD"
1 – Action
qui dure au présent O + infinitif
2 – Action
qui dure au passé O + infinitif + e +
passé de Ema
3 – Action
qui dure au passé d’habitude O +
infinitif + e + veze (passé de Bezañ)
4 – Passé
immédiat O + Paouez + infinitif
5 – Futur
immédiat O + Vont da + infinitif
36. Conjugaison
assistée avec OBER
40. Prépositions et Conjonctions
44. La
phrase bretonne vous dépayse…
45. Le
participe présent français…
46. Quelques
tournures spécifiques
Kavout mat a
rez ar c'hoñfitur ? Tu aimes la confiture ?
47. Utilisation
particulière des Prépositions
48. D’où
viennent nos consonnes ?
49. Les
mutations s’expliquent elles ?
L’alphabet breton est voisin de celui du
français. Les lettres Q et X ne sont pas utilisées. La lettre C, toute seule,
n’existe pas.
A B CH
C’H D E
F G H
I J K
L M N
O P R
S T U
V W Y Z
Chaque lettre ne donne qu’un son.
CH de chat
C’H n’existe pas en français. Il se rapproche du
Buch (livre) allemand ou hijo
(fils) espagnol. C’est une sorte de h
très aspiré légèrement guttural.
G de gars
(toujours dur)
S de salle. Il ne sera jamais utilisé pour le son [z].
V en tête de mot : valise ; en finale souvent équivalent au [w] de water ; glav : pluie [glaw - glao]
W de valise
OA de bois
AÑ de cran placé au milieu du mot (skañv
: léger) ; de plat pour les
désinences finales des verbes (kanañ :
chanter)
IÑ de nid
EÑ de fin
UÑ de puñs (puits) » [pince]
A la fin des mots, certaines consonnes
se durcissent quand on les prononce. Voici les cas les plus fréquents :
G devient K Annaig
[anaïk] mezeg (médecin) [mézèk]
D devient T mad
[mat] (bien) (ici, il s’agit du nom)
B devient
P mab [map] (fils)
Z devient
S kozh [kos] vieux
Ces changements ne se font pas si un mot
commençant par une voyelle suit ces consonnes.
beleg ar barrez [bèlègarbarès]
(le curé de la paroisse)
L’accent tonique en breton est très
fortement marqué.
Dans un mot pris isolément, l’accent
tonique tombe généralement sur
l’avant-dernière syllabe (en français, le mot est accentué sur la dernière). Un
mot breton contient autant de syllabes qu’il contient de voyelles ou groupe de
voyelles :
kaner n.m. kanerion
: chanteur (’kaner) [kan - neur] et
[kan - ’ne - rion]
Souvent,
quand l’accent tombe sur l’avant-dernière syllabe, il le fait avec tellement de
force que la dernière syllabe n’est même pas prononcée.
C’est
pourquoi on écrit parfois, tout comme on prononce dans certaines régions :
amann au lieu
de amanenn,
Rostren au lieu de Rostrenenn,
o’r au lieu de ober,
deskôs au lieu de an
dra-se zo kaoz,
blamber au
lieu de abalamour da betra...
Il existe cependant des mots dont
l’accent tombe sur la dernière syllabe.
Longueur des voyelles
La
voyelle peut être soit brève soit longue sous l’accent
tonique mais quand la voyelle n’est pas sous l’accent elle est
généralement brève.
Une
voyelle brève apparaît dans ces mots :
lapous, lipous, paper, takad, plasenn, tasoù, dousig, tachoù, respetiñ.
Mais la
voyelle est longue dans des mots tels que :
a:zenn, ba:gad, sta:get,
koa:jou, ka:voud, a:ber, la:bour, labou:rer, laboure:rez,
labourere:zed, la:bous,
ni:ver, pa:gan, pe:renn, po:dad, buga:le.
On
remarque alors que la voyelle est brève devant les
consonnes :
p, t, k, s,
ch, f, c’h, ll, m/mm, nn, gn, lh,
ainsi que devant zh en vannetais.
La
voyelle est longue au contraire devant :
b, d, g, z,
j, v (et aussi devant l, n, zh
en KLT).
Le même phénomène se retrouve dans les mots d’une seule syllabe, par exemple :
- voyelle brève : grip, kap, mat, tok, tas,
tach, kof, plac’h, fall, plom, tamm, lann, kogn, tilh, kazh
- voyelle longue : kri:b, ma:d, pla:d, ba:g,
bra:z, pa:l, ta:n, ka:zh, pe:j, bre:c’h, stri:v.
On note
encore le même phénomène dans les mots accentués sur la dernière syllabe :
-
voyelle brève dans pemoc’h,
-
voyelle longue dans : abre:d, falla:gr, dira:g, pera:g, kornô:g, erva:d,
nepre:d, tramo:r, benna:g, brasaa:d,...
Dureté des consonnes finales
Le
breton prononce dure (non-voisée) la consonne finale des mots, quand elle n’est
pas soumise à liaison.
C’est pour cette raison que l’on
prononce :
Mériadec, Le
Croizic, St-Brieuc, Pierrick,
Annaick, Loïc... alors qu’ils se terminent par un g.
C’est
donc avec la consonne finale dure qu’il convient de prononcer les mots tels que, par
exemple :
noz "’no:s", tad "’ta:t", pab "’pa:p", bag "’ba:k" palud "’pa:lut", staj "’sta:ch", skolaj "’sko:lach", roued "’rouét", un ti braz
"un ti ’bra:s"...
C’est-à-dire
que l’on prononce l’une ou l’autre des consonnes de la série p, t, k, s, ch, f en finale absolue des mots et non pas b, d, g, z, j, v.
Ainsi
pour prononcer un mot d’une seule syllabe comme tad il faut mettre en
application ces trois règles :
1)
l’accent tonique, ici sur la syllabe unique du mot,
2)
voyelle longue devant –d,
3)
prononciation non-voisée de ce –d final : [’tɑ:t].
Le Breton moderne a adopté « Demat » pour dire bonjour.
Mont a ra (mat
ganeoc’h) ? Ça va (bien) ? Aller ça fait (bien avec vous) ?
Mont a ra (mat
ganit) ? Ça va (bien) ? Aller ça fait (bien avec toi) ?
Ya, mont a ra
(mat ganin). Oui, ça va. Aller ça fait (bien avec moi).
N’ ez a
ket. ou Ned a ket Ça ne va pas.
Mat eo an traoù
ganit ? Ça va ? Tu vas
bien ? Bien est (=sont) les choses
avec toi ?
Mat eo an traoù
ganeoc’h ? Ça va ? Vous
allez bien ? Bien est (=sont) les choses avec vous ?
Ya, mat
a-walc’h. Oui,
assez bien. Oui, bien assez.
Ya, mat-kenañ. Oui,
tout à fait bien. Oui, très bien.
N’int ket. Non. Elles ne sont pas.
Penaos ema ar bed ganit ? Comment ça va ? Comment est le monde avec toi ?
Penaos ema ar bed ganeoc’h ? Comment ça va ? Comment est le monde avec vous ?
Mat a-walc’h. Assez bien Bien assez.
Piv out ? Piv
oc’h ? Qui
es-tu ? Qui êtes-vous ?
X on. Je
suis X. X
je suis.
X eo ma anv. Mon
nom c’est X X c’est mon nom.
Petra eo da (ho) anv ? Quel est ton
(votre) nom ?
X eo ma anv. Mon nom c’est X.
Penaos e vez graet ac’hanoc’h ? Comment vous
appelle-t-on ? Comment est-il fait de vous ?
X a vez graet ac’hanon. On m’appelle
X. X est fait de moi.
Pelec’h emaout
o chom ? Où
habites-tu ? Où es-tu habitant ?
Pelec’h emaoc’h
o chom ? Où
habitez-vous ? Où êtes-vous habitant ?
E ti da dud emaout
o chom ? Tu habites chez
tes parents ? Dans la maison de tes parents tu es habitant ?
E ti ho tud emaoc’h o chom ? Vous habitez
chez vos parents ? Dans la maison de vos parents vous êtes
habitant ?
E Kêr Gwened
emaon o chom. J’habite dans la
ville de Vannes. Dans le ville de Vannes je
suis habitant.
Peseurt micher a
rez ? Quel
(genre de) métier fais-tu ?
Mestr-skol on. Je
suis instituteur. Instituteur je suis.
War ma leve
emaon. Je
suis à la retraire. A la retraite je suis.
En breton les
mots sont placés dans un ordre bien précis qui met au début la notion la plus
importante de la phrase.
Lenn a ran ul levr em c’hador - Je lis un livre dans mon fauteuil
(action de lire)
Lenn = infinitif a
= particule verbale – « A » car C.O.D de OBER placé avant le
verbe
ra-n = ober
conjugué à la 1ère personne du singulier - radical + désinence
ul levr = C.O.D de
lenn em c’hador
= dans mon fauteuil
Me a lenn ul levr em c’hador (C'est moi qui lis un livre…)
Me = pronom personnel a
= particule verbale – « A » car sujet placé avant le verbe
lenn = radical invariable
car présence d'un sujet ul
levr = C.O.D
em c’hador = dans mon
fauteuil
Me an hini eo a lenn ul levr em c’hador (C'est vraiment moi qui lis un livre…)
Me = pronom personnel an
hini eo = c’est lui a =
particule verbale – « A » car sujet placé avant le verbe
lenn = radical
invariable car présence d'un sujet ul
levr = C.O.D em
c’hador = dans mon fauteuil
UI levr a lennan em c’hador (C'est un livre que je lis)
Ul levr = C.O.D a
= particule verbale – « A » car C.O.D placé avant le verbe
lenn-an = radical + désinence em c’hador = dans mon
fauteuil
Em c’hador e lennan ul levr (Dans mon fauteil je lis …)
Em c’hador = Dans mon fauteuil e = particule verbale car
complément indirect avant le verbe
lenn-an = radical + désinence ul levr = C.O.D
O lenn ul levr em c’hador emaon (En train de lire un livre …)(Action de lire progressive)
O = indique la forme progressive lenn = infinitif ul levr = C.O.D
em c’hador = dans mon fauteuil ema-on
= verbe BEZAN de situation + désinence
Bemdez e vezan
o lenn ul levr em c’hador (Tous les jours je lis un livre dans mon fauteuil)
Bemdez = Complément. de temps e = particule verbale car
complément indirect avant le verbe
vez-an = Verbe
BEZAN d’habitude + désinence o
= indique la forme progressive
lenn = infinitif
Ne lennan ket ul levr em c’hador - Je ne lis pas un livre dans mon fauteuil
(Négation)
Ne.. ket
= négation du verbe lenn-an =
radical + désinence ul levr =
C.O.D de lenn em c’hador =
dans mon fauteuil
Après
ce mot interrogatif on emploie la forme verbale ema, troisième personne
du singulier du verbe BEZAÑ (être).
Construit à partir de « MA »
(lieu), on lui a rajouté E (dans) et
il est complété par la désinence du verbe ÊTRE
correspondant au sujet.
emaon = E + MA + ON
« Dans le lieu je suis. »
Cette forme sera traduite par « Je suis » ou « Je
me trouve » et doit être employée lorsque l’on est quelque part . Cette forme est employée pour la situation dans
l’espace et parfois dans le temps.
Er c’hlas
emaomp. Nous
sommes dans la classe. Dans la classe nous sommes.
Ar c’hentañ a viz mae emaomp. Nous sommes le
premier mai.
A
cette troisième personne, le genre ne s’exprime pas. « Pelec’h ema ? » veut dire aussi
bien « Où se trouve -t-il ? » que « Où
se trouve-t-elle ? ». Cette forme peut être suivie d’un sujet : Pelec’h ema an den ? : Où se trouve la personne ?
Pelec’h ema ? Où est-il ?/Où est-elle
?
Amañ ema. Il/elle est ici. (Ici il/elle est.)
Aze ema. Il/elle est là. (Là il/elle est.)
Ahont ema. Il/elle est là-bas.
(Là-bas il/elle est.)
Eno ema. Il/elle y est. (Y il/elle est.)
Pelec’h ema an
ti ? Où est la
maison ?
Amañ ema (an
ti). Elle
est ici. La maison est ici. (Ici elle est/ Ici est la maison.)
Pelec’h ema an
den ? Où est l’homme ?
Aze ema (an
den). Il est là. L’homme est là. (Là il est/ Là est l’homme.)
Pelec’h ema Yann
? Où est Yann ?
Amañ ema. Il
est ici. (Ici il est.)
N’ema ket amañ. Il
n’est pas ici.
Pelec’h ema al
levr ? Où
est le livre ?
War an daol ema. Il est sur la table.
War an daol ema
al levr. Le livre est sur la
table. (Sur la table est le livre.)
Amañ ema Yann ? Yann est ici ?
Ya, amañ ema. Oui, il est
ici.
N’ema ket amañ. Il n’est pas ici.
N’ema ket Yann
aze ? Yann n’est pas là ?
Geo, aze ema. Si, il est là.
A la question Pelec'h on répond pas une locution de lieu
Pelec’h ema ? AMAÑ ema. ici
AZE ema. là
AHONT ema. là-bas
ENO ema. à cet endroit, le y français de j'y suis.
a. directe
Dans la proposition simple,
il n’y a aucune différence entre la forme interrogative et la forme
affirmative, sauf l’intonation dans la parole et le point d’interrogation dans
l’écriture.
Aze ema ? (Ya,) Aze ema. Il est là ? (Oui,) Il est là.
Le plus souvent l’interrogation est amenée par un questionneur Piw,
Petra, Pelec’h…
Piw a gomz brezhoneg ? Qui parle
breton ?
Petra e welez du-se ? Que voyez-vous
là ?
Perag n’eo ket deuet ho tad ? Pourquoi
votre père n’est-il pas venu ?
Parfois la phrase interrogative est renforcée par Ha ou Daoust ha (issu de Da ch’ouzoud ha A savoir si)
Ha deuet eo
a-benn da baeañ e di ? Est-il parvenu à
payer sa maison ?
Daoust ha klañv eo e dad ? Son père est-il malade ? (ou occupé ,
la question est sur la maladie)
Daoust hag eo e dad ‘ni ‘zo
klañv ? Son père est-il
malade ? (ou
sa mère , la question est sur la personne)
Ses
« renforceurs » se placent donc avant le mot sur lequel se
pose la question.
b. Indirecte
L’interrogation est provoquée par Ha ou Hag-eñ.
N’ouzon ket
hag-eñ e teuio da vamm d’am gweled ?
Je ne sais pas si ta mère viendra me voir ?
Lavar din hag e vo brav an amzer warc’haozh ? Dis moi s’il fera beau demain.
Renforcé par bezañ
Lavar din ha bez e teui.
Dis moi s’il viendra
Exceptionnellement, avec DONT dans la subordonnée.
Lavar din ha dont a ri (pe ne ri ket). Dis moi s’il viendra (ou non).
c. Les interrogatifs
Les interrogatifs sont :
Pelec’h ? pour les lieux : Pelec’h
ez it ? Da belec’h e teuit ?
Où allez-vous ? D’où venez vous ?
Pegoulz ? pour le temps Pegoulz
ez aio an eoul-maen da get ? Quand
le pétrole disparaîtra-t-il ?
Pegement ? pour les prix. Pegement
eo an dra-se ? Combien ça coûte ?
Pet ? pour les quantités : Pet
plac’h zo deuet ? Combien de filles sont venues ?
Pet vloaz ? pour l’âge. Pet
vloaz out ? Quel âge as-tu ?
Pet eur ? pour l’heure. Pet
eur eo ? Quelle heure est-il ?
Ar bet ? pour les dates. Ar
bet emaomp ? Le combien sommes-nous ?
D’ar bet ? pour les dates. D’ar bet a viz-Du e teui ? Le combien de novembre viendra-t-il ?
Attention ! l’Article provoque la mutation douce de Tri ,
Pewar, Pemp et leurs dérivés.
An dregont a viz Here. Le 30 septembre. Ar
bewarzeg a viz Gouhere. Le 14 juillet. D’ar bemp warn-ugent
ez in kuit. Je partirai le 25
NE ... KET correspond à l’adverbe de négation,
encadrant le verbe, NE ... PAS français. Devant une voyelle, il prend la forme N’ ... KET.
N’ema ket aze. Il/elle
n’est pas là.
N’ema ket aze ? Il/elle n’est
pas là ?
Lors d’une question à l’affirmative :
Aze ema ? Il/elle
est là ?
La réponse peut être
(Ya,) Aze ema. (Oui,) Il/elle est là. ou N’ema
ket. Non. (Il/elle n’est pas
(là).)
ATTENTION, ne répondre NANN que pour les interro-négatives.
N’ema ket Yann
aze ? Yann
n’est pas là ?
Nann, n’ema ket. Non.
Nann, n’ema ket
Yann aze. Non, Yann n’est pas là.
Si la réponse à une question interro-négative est positive, en
breton on répond par EO (SI en français).
N’ema ket aze ? Eo, aze ema. Il/elle n’est
pas là ? Si, il/elle est là.
N’eus nemet ur
gaouiad amañ ? Il n’y a qu’un menteur ici ?
Nann, n’eus
nemet unan. Oui, il n’y en a
qu’un !
Eo, re all zo c’hoazh ! Non, il y en a
d’autres !
La forme négative avec
renfort du sujet
Ne zebran ket bara er gegin
je ne mange pas de pain
dans la cuisine
Si un autre élément apparaît avant ne, il n’appartient pas à la structure du verbe négatif.
Me ne zebran ket bara er gegin Moi, je ne mange pas de pain dans la cuisine.
Le mot me n’appartient pas à la structure du verbe négatif et n’est
donc pas le sujet du verbe.
Ceci implique que le verbe
va porter la marque de la personne.
Ne c’hoari ket
ar vugale er porzh Les enfants ne jouent pas dans la cour.
Ar vugale ne
c’hoariont ket er porzh Les enfants, eh ben non, ils
ne jouent pas dans la cour.
Ar vugale n’est pas le sujet, donc le verbe est marqué.
La construction de la phrase
bretonne.
En breton, c’est l’élément sur lequel on veut insister qui
commence la phrase.
Si vous demandez OÙ ?, la réponse DOIT
commencer par une indication de lieu
(adverbe : aze, amañ ... ; un groupe nominal introduit par une préposition : war an daol,
e-kichen ar gador ...)
Dans la phrase interrogative, on a le même ordre de mots qu’en
français :
le
mot interrogatif + le verbe conjugué +
le sujet
Dans la réponse positive, l’ordre est différent en breton
le
complément (de lieu) + le
verbe conjugué + le sujet (quand il est exprimé)
War an daol ema al levr.
Sur la table est le livre
En breton, le
verbe CONJUGUÉ est en deuxième position, sauf pour l'impératif.
Le breton est une langue économe qui evite les redondances.
En français on a :
Les gens sont à la maison. Ils sont à la maison.
En breton on dira :
Er gêr ema an
dud. Er gêr emaint.
En breton, dans une phrase déclarative, quand le sujet est exprimé
par un pronom, un nom, un groupe nominal, le verbe ne porte pas la désinence de
la personne. On utilise alors la forme de la troisième personne du singulier.
La situation avec un sujet indéfini. ("il y a"
du français)
Nous avons vu :
War an
daol ema al levr. Le livre est sur
la table
Cette phrase présente un sujet défini. Un sujet défini est
introduit par le, la, les.
Si le sujet est indéfini, le verbe prend une forme différente. Un
sujet indéfini est introduit par un, une, des, deux, trois, quatre...
War an daol ez eus ul levr. Il y a un livre
sur la table
Cette forme se comporte comme les autres formes de BEZAÑ :
War an
daol ez eus ul levr hag ur c’haier. Il y a un livre
et un cahier sur la table
On peut rencontrer :
Bez’ez eus ul levr war an daol. Il y a un livre
sur la table
ATTENTION :
Ul levr zo war an daol.
Ul levr,
ez eus war an daol.
Ces deux formes sont correctes, mais dans la seconde on doit marquer
un temps avant le verbe.
Attention à
la notion de « défini » ou non
Digoret ez eus bet ur skol
nevez Une
nouvelle école a été ouverte
Digoret eo bet ar skol nevez-se Cette nouvelle
école a été ouverte
La mot interrogatif « PIV
? » correspond au « QUI
? » français et se rapporte à une personne.
La question « PIV EO
? » interroge sur l’identité de quelqu’un.
La réponse devra obligatoirement commencer par un nom, propre ou
commun, un groupe nominal suivi du verbe.
Piv eo ? Qui
est-ce ?
An Aotrou
Kemener eo. C’est monsieur
Kemener.
Piv eo ar
plac’h-se ? Qui est cette
fille-là ?
Enora eo. C’est
Enora.
Piv eo hennezh ? Qui est celui-là
? Qui est-il, celui-là ?
Ar c’helenner
eo. C’est le professeur.
Ar c’helenner eo
hennezh. Celui-là, c’est le
professeur.
Piv eo honnezh ? Qui
est celle-là ? Qui est-elle, celle-là ?
Mamm Yannig eo. C’est la mère de Yannig.
Mamm Yannig eo
honnezh. Celle-là, c’est la mère
de Yannig.
Mamm Yannig eo ? C’est la mère de Yannig ?
Ya, mamm Yannig
eo. Oui, c’est la mère de Yannig.
N’eo ket. Non.
N’eo ket Mamm
Enora ? Ce n’est pas la
mère d’Enora ?
Nann, n’eo ket. Non.
Eo, mamm Enora
eo. Si, c’est la
mère d’Enora.
Piv out ? Per
on. Qui es-tu ? Je suis Per.
Piv eo ? Jorj
eo. Qui est-il/elle ? C’est
Jorj.
Piv oc’h ? Qui êtes-vous ?
Laurel ha Hardy
omp. Nous sommes
Laurel et Hardy.
Mikaela on. Je suis Mikaela.
Piv int ? Skolidi vrezhonek int. Qui sont-ils ? Ils sont les
élèves de Breton
La question « Petra ? » correspond au français « Quoi ? .
La question « Petra eo
? » interroge sur la nature d’une chose (ou parfois d’une personne).
La réponse sera un nom commun, un groupe nominal, un nom et son
complément.
Petra eo ? Qu’est-ce
que c’est ?
Ur paotr eo. C’est un garçon.
Petra eo se ? Qu’est-ce que c’est
(que çà) ?
Ul levr eo. C’est un livre.
Petra eo an
dra-se ? Qu’est-ce que cette chose ?
Ur gantennig eo. C’est une
disquette.
Petra eo se ? Qu’est-ce que
c’est ?
Un doureg gant ur
pesk ennañ eo. C’est un
aquarium avec un poisson dedans (lui).
Karr an tad eo. C’est la voiture
du père.
Karr an tad eo ? C’est la voiture du père ?
Ya, karr an tad
eo. Oui,
c’est la voiture du père
N’eo ket. Non.
N’eo ket karr ar
vamm ? Ce n’est pas la
voiture de la mère ?
Nann, n’eo ket. Non.
Eo, karr ar vamm
eo. Si, c’est la
voiture de la mère.
Petra omp ? Que sommes-nous
?
Mibien-zen omp. Nous sommes des
êtres humains
Beulkeed omp. Nous sommes des
imbéciles.
Pegeit zo ac’hann di ? Il y a combien d’ici à là ?
Pegeit zo adalek eno ? Il y a quelle distance depuis là ?
Pegeit zo ac’hano ? Il y a quelle distance depuis là ?
Pegeit zo abaoe ? Il y a combien de temps ?
Pegeit zo adalek neuze ? Il y a combien depuis lors ?
Pegeit ema an ti-se ac’hann ? A combien est cette maison-là ?
Pegeit ema c’hoazh gouelioù Pask ? Il y a combien d’ici Pasques ?
Pegeit e vezer oc’h ober an dra-se ? Il faut combien de temps pour faire çà ?
Abaoe
pegeit ? Abaoe
peur ? Adalek
pegeit ? Depuis quand ?
Betek
pegeit ? Betek peur ? Jusqu’à
quand ?
A-benn
pegeit ? Pour quand ?
E-pad
pegeid ? Pendant combien de temps ?
En breton, les articles définis (le, la,
les) sont al, an, ar. et les articles indéfinis (un, une) sont ul,
un, ur.
Contrairement au
français, ce n’est pas le genre ou le nombre du nom qui conditionne
l’utilisation d’un article mais la première lettre du nom que l’article
détermine.
AL et UL déterminent les noms qui commencent par L.
AN et UN déterminent les noms qui commencent par N D T H ou une
voyelle
AR et UR dans les autres cas
Il existe 2 genres en breton : le masculin et le féminin
Certaines terminaisons permettent de reconnaître le genre des noms
mais ceux-ci comportent de nombreuses exceptions.
Il existe aussi des noms qui bien que masculins se comportent
comme des féminins
TRA est masculin mais mute et fait muter ses adjectifs comme un féminin
un dra vat une bonne
chose
mais
daou dra gozh deux vielles
choses et non div
et
tri zra vat trois
bonnes choses et non
teir
tra devient dra et
mat devient
vat, mais deux se dira daou et non
div.
Idem pour Amzer,
Avel, Lann, Lur…
Ils donneront « ar pevar amzer » (les 4 temps) ou
« ar pevar avel » (les
4 vents) et non pas peder alors qu’on aura « an amzer gollet »
(le temps perdu) ou « an avel vor »
(le vent marin)
On dira Daou
lur gig (deux livres de viande) daou parce que lur est
masculin, mais gig comme un féminin.
Idem pour Aer
(air) et C’hwezh (odeur) qui sont des collectifs masculins
mais donne « an aer vat » (le bon air) ou « c’hwezh
vrein » (puanteur).
On rencontre parfois la même
exception pour TU :
« war an du vat » (du bon coté) ou
« an tu c’hontrol » (l’inverse), mais « daou
du ».
La mutation douce s'applique après l'article au
nom féminin singulier
et au
nom masculin pluriel de
personnes (excepté le D en Z)
font exception :
- Plac’h -> ur plac’h = la fille
- Gar -> ur gar = la gare
-
Merioù -> ar merioù = les maires
-
Priejoù -> ar priejoù
-
Tadoù -> an tadoù
la mutation douce s'applique aussi aux adjectifs suivant un nom mutable terminé par L, M, N, R, V ou une voyelle.
Si le nom mutable ne se termine pas par L, M, N, R, V ou une voyelle, les lettres K, P, T commençant l’adjectif ne mutent pas.
Mais l’adjectif qui suit « ur plac’h » ne mutera pas non plus.
Ur plac’h bras
La mutation douce suit les possessifs
Da = ton, ta ,tes
E = son, sa, ses (à lui)
Et les mots ci-dessous (voir détail $30) :
A
(particule) – A
(de) – Aba
– Da (à,
pour, ton, ta, tes) – Dindan (sous) – Diwar (au sujet de) – Dre (par) – Eme (dit)
Endra (au lieu de) – En em (se) – En ur (en) – Gwall (très) – Hanter (moitié) – Pa (quand) – Pe
Ra (que)
– Re (trop)
– Seul
(plus) – War (sur)
La mutation douce s'applique aux adjectifs qui suivent les duels masculins mais pas féminins
An daouarn vras les (deux) grandes mains mais An divskouarn bihan Les (deux) petites oreilles
Il existe aussi
, sauf en vannetais 2 mutations
douces uniquement orales
S -> Z Silienn, ur
zilienn (l'anguille) Saout, e zaout
CH -> J Chadenn, ar jadenn (la chaîne)
Chom, D’ar ger ez an da jom (je vais rester à la maison)
Chas,
e jas (ses chiens)
Les mutations douce de "bloaz"
après certains nombres
Le mot "bloaz"
subit la mutation douce après tous les nombres sauf après 1, 3, 4, 5 et
9.
Dans les noms composés, il y a mutation lorsque les 2 mots
sont équivalents.
Bro-Gerne kêr
Gemper Gwerc'hez Vari
(Mari=ar Werc'hez
Pays de Cornouaille
ville de Quimer la Vierge Marie
mais Bro Kemper Pays de Quimper
parce que
la Cornouaille est un pays (Kerne=bro), Quimper étant une ville (Kemper=kêr),
Gwerc'hez Vari (Mari=ar Werc'hez).
mais Quimper n'est pas un pays, donc Bro Kemper et pas Bro Gemper
On trouve
aussi parfois un adoucissement du T en D après AN :
an drede deizh le troisièem jour
Aspirée La mutation aspirée suit les
possessifs :
Ma = mon, ma, mes He = son, sa, ses (à elle) O = leur
Ma c’hamaerad, ma fenn , ma zi
Tri, pewar, nav = Trois, quatre, neuf
Tri zi
Et Hon en Tregor Hon fenn
Mixte La mutation mixte suit :
Ma (vient de maros) = si
E (vient de Ez, Ydd en gallois) = particule verbale
O (vient de Oz) = en train de
La terminaison initiale en Z ou S explique la
mutation en durcissement de D en T, que l’on
retrouve parfois dans
Bennozh Toue deoc’h :
la benédiction de Dieu sur toi.
Dure La mutation
dure suit
Ho = votre, vos Az = de ton Ez = dans ton
Dont a ra d’az kwelout il vient te voir (à te voir)
Bez un den d’ez ker Sois un homme de parole (dans ta parole)
Il existe aussi des mutations
dures uniquement orales
"j" qui mute en "ch" ("ar journal" donnant "ho chournal") ;
Usure ou Lénition
Les noms en K, non mutables, voient leur K changé en C'H
Kazh ur C'Hazh un chat
Ki ur C'Hi un chien
Kamarad Hor c’hamarad notre camarade
Il existe plusieurs compléments du nom. Dans
l’expression « la voiture du père »,
du père est analysé comme complément
du nom voiture. Ce complément
précise à qui appartient la voiture. Cette valeur d’appartenance va être
expliquée ici.
Le nom complété est défini.
Le breton considère que le nom complété est, de ce fait, suffisamment précisé, et que l’usage de l’article devient inutile.
Il dira donc :
la voiture du père
* karr an tad
la voiture d' Enora
karr * Enora
les roues des voitures.
* Rodoù ar
c’hirri
la roue de
celle-ci.
* Rod * homañ
La règle est valable pour tous les
compléments : lorsqu’ils ont eux-mêmes un complément défini, on ne les fait pas
précéder de l’article, et les noms se suivent jusqu’au dernier complément, qui
peut être défini par un article :
les portes du château du roi
* Dorioù * kastell ar roue
Chaque nom peut être qualifié par un adjectif :
les portes noires du château de la
fille du roi
* Dorioù du * kastell
* * merc’h
ar roue
Le nom complété est indéfini.
Deux constructions particulières,
avec EUS (ou A) et DA
Le
complément est un partitif. (pas de préposition)
un morceau de pain
un tamm - bara
le tas
de foin
ar bern
- foenn
L’objet
possédé est indéfini et le possesseur est une chose. EUS
une roue de la voiture
ur rod eus ar c'harr
des portes
du (de le) château
* Dorioù eus ar c’hastell
deux portes
du château
div zor
eus ar c’hastell
Le
complément est une sorte de qualifiant A
un homme
de coeur
un den
a galon
L’objet
possédé est indéfini et le possesseur est un être vivant. DA
une fille du père
ur verc'h d'an tad
une fille de Yann
ur verc'h da Yann
ou au pluriel
des enfants de mon oncle
- Bugale d'am eontr
On rapprochera l’emploi de DA
qui signifie à de l’emploi dans
les mêmes conditions, de « à » en vieux français et en français
dialectal : un fils à Jean ; une soeur à son père ; la Mare au Diable
L’article indéfini peut se supprimer devant le nom complété
lorsque celui-ci est attribut :
Me a grede din e oa mab da Ber. Je croyais que
c’était un fils de Pierre
N’ eo ket, mab da Willou eo. Non, c’est un
fils de Guillaume.
N’eo nemet niz da Ber. Ce n’est qu’un
neveu de Pierre.
Mais on trouve aussi des formes
essentiellement celtiques
La
construction disjointe
un ti a welan du-hont e doenn
une maison je vois la-bas son toit
dans l'ordre :
tu vois là-bas le toit d'une maison
ar bugel bihan a zegas din
e gador vras
le petit enfant tu apportes à moi sa chaise
dans l'ordre :
tu m'apportes la chaise du petit enfant
On remarque que, dans ces forme, le
possesseur peut-être indéfini mais le possédé est obligatoirement defini.
En breton, le pluriel est marqué de
plusieurs manières.
On ajoute ed au singulier
des être animés.
Merc'h => Merc'hed filles
Loen => Loened animaux
On ajoute où ou
ioù au singulier des choses.
Tra => Traoù choses
Levr => Levrioù livres
Mais à cette règle générale s'ajoute un certain nombre de
particularités qui ne sont pas considérées commes des exceptions en raison du
nombre élevé d'occurences pour chacune d'elle.
Ainsi on trouve des pluriels généraux par opposition aux pluriels
particuliers.
Bag donne bagoù des bateaux précis mais aussi bigi des
bateaux en général
Derez derezioù
des marches isolées diri les
escaliers (gd nombre de marches)
Enez île enezoù des
îles isolés inizi des îles en général (archipel)
Park parkoù champs précis parkeier des champs en général
Et de nombreux pluriels à la fois internes et externes
Kloc'h kleier cloches Roc'h reier rochers
Falc'h filc'hier faux
Gouloù gouleier lumières
Beleg beleion prêtres Laer laeron voleurs
Ael aelez anges Ti tiez maisons
Gwreg gwragez femmes
Kar kerent parents Danvad denved moutons
Dant dent dents
Yar yer poules
Troad treid pieds Maen mein pierres
Biz bizied doigts
Breur breudeur frères
Sans compter les pluriels d'une autre origine tels que :
Ki chas chiens Den tud gens
Marc'h Keseg chevaux Buoc'h saout vaches
Dans le cas des noms composés (nom+adjectif) seuls le nom prend le
pluriel
Tad-kozh Tadoù-kozh grands-pères
Dans le cas des diminutifs le nom au pluriel porte le diminutif+où
Kloc'hig kleierigoù des clochettes Denig tudigoù des petites gens
Les parties du corps doubles en général ont un pluriel particulier
: le duel
Al lagad l'œil an daoulagad les
deux yeux (masculin)
Ar skouarn l'oreille an divskouarn les deux oreilles (feminin)
Certains noms, en général représentant un grand nombre d'unités,
sont d'abord vus comme un collectif auquel on ajoute enn pour les singulariser
Ar gwez les arbres ur wezenn un abre
Kelien des
mouches ur gelienenn une mouche
Greun des grains ur
c'hreunenn un grain
Le singulatif peut porter la marque du pluriel pour mettre en
évidence le pluriel d'une unité
Greunennoù des grains (quelques)
Les pluriels de pluriel
Bugel enfant
Bugale des enfants
Bugaleoù des bandes d’enfants
Botes chaussure
Botoù des
chaussures
Ur re votoù une paire de chaussures
Botoier des paires de chaussures
Attention à bien penser que le collectif
est un pluriel :
Ar gwez n'int ket uhel awalc'h
da bignat warno
Les arbres ne sont pas assez
hauts pour monter dessus.
La notion de singulier et de
pluriel est assez subtile en breton, ainsi :
Gwer indique la matière , le verre, un ensemble de vitres, la miroiterie, c’est un mot
pluriel.
Gweroù est malgré tout son pluriel, il indique des verres de
diverses sortes (granités, dépolis etc…)
Gwerenn est le singulatif de Gwer ; il indique un verre , une vitre, un morceau de verre
Gwerennoù est le pluriel de ce singulatif ; il indique quelques verres définis.
Gwerinier est aussi un pluriel indéterminé indiquant des verres
en général.
De la même manière, si
Bran indique le corbeau (féminin singulier)
Brini indique des corbeaux
(pluriel)
Brinienn montre un corbeau en particulier issu d’un groupe (féminin singulier)
Braneier indique un ensemble indéterminé de corbeaux
en masse désordonnée. (pluriel)
Derez indique la marche, le degré (masculin singulier)
Derezioù indique plusieurs marches ou degrés (pluriel)
Diri est plus global , allant jusqu’à
représenter l’escalier. (pluriel)
On peut trouver de nombreux exemples de ces nombres multiples
Bag, bagoù, bigi, bageier….
Le comparatif de supériorité se forme en ajoutant Oc'h à la fin de
l'adjectif.
Uhel =
haut Uheloc'h = Plus haut
Bihan =
petit Bihanoc'h = Plus petit
Ceci s'applique également aux adverbes
Buan =
vite Buanoc'h = plus vite
Le deuxième élément est introduit par Eged ou Evid.
Brasoc'h on eged ma zad Je suis plus grand que mon père
Buanoc'h e red evid e vreur Il
court plus vite que son frère
Le comparatif
d'égalité se forme avec Ker
et ses formes
dérivées Ken et
Kel (cf articles) et Ha devant le deuxième élément (Hag
devant les voyelles)
Ker bras on ha ma mamm Je suis aussi grand que ma mère
Ken uhel eo ma zi hag ar skol Ma maison est aussi haute que
l'école
Kel laouenn eo hag e dad Il
est aussi joyeux que son père
On admet
cependant aujourd'hui que Ken remplace les 3 formes.
Il n'y a pas de comparatif d'infériorité ; moins
que se rend par la négation de plus ou de aussi.
N'eo ket ma zi ken uhel eged an iliz Ma
maison n'est pas aussi haute que l'église
Bihanoc'h eo ma zi eged an iliz Ma
maison est plus petite que l'église
Cela signifie bien qu'elle est moins haute ou grande.
Le superlatif se forme en ajoutant añ à l'adjectif ou
adverbe.
Uhel -> uhelañ = le plus haut
Ar vrasañ eus ma
c'hoarezed eo Anna = Anna est
la plus grande des mes soeurs
Certains comparatifs sont irréguliers, comme en français, on a :
Mat Gwelloc'h Ar gwellañ ar wellañ
Bon Meilleur le
meilleur la meilleure
Fall Gwashoc'h Ar gwashañ ar
washañ
Mauvais Pire le
pire la pire
Mais on trouve
aussi falloc'h et ar fallañ
qui sont peu conseillés.
Kalz Muioc'h Ar muiañ (ne
mute pas)
Beaucoup Plus Le/la
plus
Ma muiañ-karet eo ar plac'h-se Cette fille est ma bien aimée (ma plus aimée)
Le démonstratif se forme en plaçant –mañ ou –se
après
le nom montré
Ar c'hi-mañ = Ce chien-ci Ar gador vras-se = cette grande chaise-là
Le pronom démonstratif est spécifique :
Hemañ = celui-ci Homañ = celle-ci
Hennezh = celui-là Honnezh = celle-là
Ar re-mañ = ceux-ci Ar re-se = ceux-là
An dra-mañ = ceci An dra-se = cela parfois remplacé aujourd'hui par se
Se a zepand = ça dépend
Il y a deux manières de placer le pronom COD
Ma zud a gar ac'hanon
= Mes parents m'aiment ac'hanon est la
conjugaison de a (voir plus bas)
En noz e galvin ac'hanout
= Je vous appellerai dans la nuit
En plaçant l'adjectif possessif avant le verbe (attention aux mutations !)
Ma zud ma c'har =
mes parents m'aiment ma a fait muter le K de karout en C'h
Ho kervel a rin en nos
= Je vous appellerai dans la
nuit Ho a fait muter le G de gervel en K
C’hwi am eus gwelet dec’h o kerzhout er-maes C’est vous que j’ai vu hier en train de
marcher dehors
En ce qui concerne la deuxième personne du singulier l'adjectif
possessif DA se transforme en AZ et fait muter DUR comme s'il s'agissait de HO.
Gant plijadur ez an d'az kweloud =
Je vais te voir avec plaisir
Ur banne pour les choses impalpables, voire liquides :
ur banne sistr, un coup de cidre –
ur banne avel,
un coup de vent.
Un tamm pour les choses solides
un tamm bara, un morceau de pain
Ces deux mots sont très
souvent employés et parfois HINI est
usé en 'NI.
Ils remplacent :
- un nom devant un adjectif,
car, en breton, il est impossible de
dire :
Le sage, des grandes,
etc...
An hini fur = le sage Re bras = des grandes Ar re vras = les grands
mais aussi, celui, celle, ceux :
An hini a garan = Celle (ou celui) que j'aime Ar re a welan = ceux que je vois
Il n'existe pas de pronom possessif
en breton mais il est rendu par :
-
l'adjectif possessif + HINI au singulier
-
l'adjectif possessif + RE au pluriel
Ma hini = le mien Da hini
= le tien
Ma re = les miens Da re = les tiens
Le pronom réfléchi se forme avec l'adjectif possessif + le nombre concerné.
Unan au
singulier
Ma-unan = moi-même = tout seul
Da-unan = toi-même
E-unan = lui-même
Hec'h-unan = elle-même
Daou, tri etc... au pluriel (attention
aux mutations des chiffres !)
Hon-tri = nous-trois
Ho-taou = vous-deux
O-fevar = eux-quatre
Cette forme peut donner le sens de
tout seul
En em gavet on ma unan Je me suis
trouvé tout seul
En em gavet eo e unan Il s’est
trouvé tout seul
En em gavet int o zri Il
se sont trouvés seuls
tous les trois
La possession est souvent
amplifiée en breton
Ainsi quand le français dit :
Nous avons nos paniers sous
le bras
le breton dit :
Hon sec'hier zo ganimp dindan hon diwvrec'h.
Nos paniers sont avec/par nous sous nos bras
Ils ont un livre dans les mains
le breton dit :
Ul levr zo gante e-barzh o daouarn
Un livre est avec eux dans leurs mains
Ceci sert à rendre la notion d'un et l'autre
Si un des deux est masculin.
Eus an eil ti d'egile = d'une maison à l'autre
Eus an eil blassenn d'eben = d'une place à l'autre
An eil hag egile = l'un et l'autre (un des deux est masculin)
An eil hag eben = l'une et l'autre (les deux sont féminins)
Nag an eil nag egile = ni l'un ni l'autre
Comme vu plus haut, le breton
conjugue les prépositions ; ainsi nous n'aurons pas :
Evid me pour
moi mais evidon,
E-kichen me près
de moi mais em c'hichen
Deux formes de conjugaisons
existent :
Gant (avec) donne :
Ganin = avec moi Ganit = avec toi Gantañ = avec
lui
Ganti = avec
elle
Ganeomp = avec
nous Ganeoc'h = avec vous Ganto = avec
eux ou elles
Da (à)
Da+in / Din = à moi Da+it / Dit = à toi Dezhañ = à lui Dezhi = à elle
Da+omp /
Deomp = à nous Da+oc’h / Deoc’h = à vous Dezho = à vous
A (de) donne :
Ac’hanon = de
moi
Ac’hanout = de toi Anezhañ = de
lui Anezhi = de
elle
Ac’hanomp = de
nous Ac’hanoc'h = de vous Anezho = de
eux ou elles
War (sur) donne
Warnon = sur
moi
Warnout = sur toi Warnañ = sur lui Warni = sur elle
Warnomp = sur
nous Warnoc'h = sur vous Warno = sur eux ou elles
Lorsque la conjugaison de la préposition conduit à des mots
multi-syllabiques , on évite cette construction.. Ar
c’helenner zo un den eveldoc’h hag eveldon.
sera
donc remplacé par
Ar c’helenner zo un den evel c’ hwi ha me.
Si le pronom personnel est rattaché à la suite de la phrase, on s’abstient également…
Labouret m’eus
gant te o selloud ac’hanon.
Et surtout pas J’ai travaillé avec toi en train de me regarder
Labouret m’eus ganit o selloud
ac’hanon
Certaines prépositions
composées de 2 parties collées ou non, se conjuguent en plaçant l'adjectif
entre les deux parties et en appliquant la mutation ad-hoc, ainsi :
E-kichen donnera : Diwar-benn diwar + penn (au sujet de) donnera
em c'hichen à mon coté Diwar ma fenn
à mon sujet
ez kichen à ton coté Diwar da benn à ton sujet
en e gichen
à son coté Diwar e benn à
son sujet
en he c'hichen à son coté à elle Diwar he fenn à son sujet (à elle)
en hon kichen
à notre coté Diwar hon penn (fenn) à notre sujet
en ho kichen à
vos cotés Diwar ho penn à
votre sujet
en o c'hichen à leur coté Diwar o
fenn à leur sujet
Pour d’autres on placera le
possif avant
Va goude, ou
em goude derrière
moi
mais aussi
Beteg ennon ou va beteg jusqu’à moi
Laouen on - out - eo - omp - oc'h - int Je suis joyeux, tu es, il est…
Laouen e oan - e oas - e oa - e oamp - e oac'h - e oant J'étais joyeux, tu étais, il était…
Laouen e vin - e vi - e vo - e vimp - e voc'h - e vint Je serai joyeux, tu seras, il sera…
Laouen e oen - e oes - e oe - e oemp - e oec'h - e oent Je fus joyeux, tu fus, il fut…
Laouen e vefen
- e vefes - e vef - e
vefemp -
e vefec'h - e vefent
Je serais joyeux, tu serais…
Laouen e vijen - e vijes - e vije - e vijemp - e vijec'h - e vijent Je aurais été joyeux, tu aurais…
Il existe aussi un mode de
situation sur EMA.
Er ger emaon - emaout
- ema - emaomp
- emaoc'h -
emaint – emeur
Je suis à la maison, tu es, il
est…
EMA. se transforme en EDO au passé
Er ger edon
- edos - edo -
edomp -
edoc'h - edont – edod
J'étais à la maison, tu étais,
il était…
Bezañ remplace Avoir dans la construction de l’infinitif passé
Goude bezañ lennet e levr, Per a yeas d’e wele. Après avoir lu son livre, Pierre alla se coucher.
Dans cette phrase Zo
signifie à la fois être et avoir
Tud zo zo e vakañsoù. Il y a des gens qui sont en vacances
Bezañ bet remplace Avoir eu et avoir été suivant le sens.
Goude bezañ bet lazhet, an den a kouezhas… Après avoir été tué , l’homme tomba.
Goude bezañ bet lazhet un den, ar muntrer a dec’has…
Après avoir (eu) tué un homme,
le meurtrier s’enfuit…
Soñj 'm eus bezañ
lennet dezhi pennadoù Buhez ar Sent e fin he buhez, p'he doa mizer o lenn al
lizherennoù bihan
Je me souviens lui avoir lu des
passages de “La Vie des Saints” à la fin de sa vie, quand elle avait du mal à
lire les petites lettres.
Goude-se 'm boa bet kement a blijadur o lenn
teatr Jakez Riou
Après ça j’avais eu tant de plaisir
à lire le théatre de Jakez Riou.
Graet eo bet gantañ
evel ma vije bet brezhonegerien hepken e-mesk ar vretoned
Il faisait comme s’il n’y avait que des bretonnants parmi les Bretons
« C’est » rendu par le double verbe « être »
Setu
amañ tok Katell ? N'eo ket hemañ eo he zok !
Voici le chapeau de
Katell ? Ce n’est pas son chapeau !
Mot à mot = …. ? Celui-ci
n’est pas , son chapeau est !
Mard eo va mab ez eo hemañ,
m'em boa e wisket e gwenn.
Si celui-ci est mon fils que j’avais habillé de blanc
Mot à mot = Si mon fils est , celui-ci est, que j’avais habillé en blanc.
Piv zo laouen ? Qui est content ?
Me, te, env, hi, ni, c'hwi, int
zo laouen. Je,
tu, es etc… suis content. (C’est moi qui suis content)
Enora zo war an dachenn. Enora est sur la place.
Per ha Yann
zo laouen. Per et Yann sont contents.
Ni zo tredanerion. Nous sommes électriciens.
La forme du verbe être
« BEZAÑ » est ZO quand cette forme est
précédée du sujet. Ce sujet peut être un pronom, un groupe nominal ...
Que le sujet soit au
singulier, qu’il soit au pluriel, le verbe reste ZO. En breton, à la forme déclarative, (je suis grand), le verbe ne s'accorde pas avec son sujet.
Que l’on parle d’un état (laouen), une fonction dans la
société ... (tredaner), ou d’une localisation (war an dachenn), si le sujet est en tête de la phrase, le verbe est ZO.
Me zo bras = Bras on Je suis grand.
Me zo
laouen = Laouen on Je suis gai
Me zo
tredaner = Tredaner on Je suis éléctricien
Lorsque le sujet n’est
pas avant le verbe « être » on doit utiliser « Eo »
Baraer eo Il est boulanger
Pouner eo Il est lourd ou c’est lourd
Buan eo Il
est rapide ou c’est rapide
Eo
correspond donc aussi au gallicisme « C’est »
Alan eo C’est Alain
Diouzh ar mintin eo C’est
le matin
Eo est
aussi utilisé pour insister sur un élément de la phrase.
Me eo Alan. Moi, c’est Alain.
Beaucoup plus fort
que Alan on
Me eo a gomz C’est moi qui parle
Beaucoup plus fort
que Me a gomz
Komz eo a ran C’est parler que je fais
Beaucoup plus fort
que Komz a ran
Warc’hoazh eo e teuin C’est demain que je viendrai
Beaucoup plus fort
que Warc’hoazh e teuin
Ce verbe est surtout un
auxiliaire utilisé pour les temps composés des autres verbes.
Gwelet 'm eus – az peus (ac'h eus) – en n(d)eus
– he deus – hon eus – ho peus (hoc'h eus) – o deus
J'ai, tu as, il a… vu
Mais aussi pour certaines expressions…
Riv 'm
eus, riv ‘z peus ou c’h eus ou ‘z teus, riv en deus, riv he deus
Riv hon eus, riv ho peus, riv o deus
J’ai froid, tu as froid….
Dec'h 'm boa kanet - az poa
- en doa - he
doa -
hor boa - ho poa
- o doa
Hier j'avais chanté, tu avais , il avait ….
Warc'hoaz 'm bo amzer - az po
- en do - he
do -
hor bo - ho po
- o do
Demain j'aurai le temps, tu
auras, il aura…
Dec’h 'm boe amzer
- az poe
- en devoe - he
devoe - hor boe
- ho poe -
o devoe
Hier j'eus le temps, tu eus, il
eut…
Plijadur 'm be
- az pe - en
deve -
he deve - hor be
- ho pe -
o deve
J’aurais du plaisir, tu aurais, il aurait…
Plijadur 'm mije
- az pije - en
devije - he devije
- hor bije - ho
pije -
o devije
J’aurais eu du plaisir, tu
aurais eu, il aurait eu…
A la forme négative on aura :
N'am eus ket Je n'ai pas ne'z teus ket, n'en deus ket…
N'en doa ket Il n'avait pas
N'az po ket Tu n'auras pas
etc…
La forme d'habitude utilise
la base verbale de :
- BEZ de Bezañ,;
mutée en VEZ après la particule pour
rendre le verbe Etre.
Skuizh e vezan beb mitin - e
vezez -
e vez - e vezomp - e
vezit - e vezont
Je suis fatigué chaque matin,
tu es , il est…
Skuizh e vezen beb mitin - e
vezes -
e veze - e vezemp - e
vezec'h - e vezent
J'étais fatigué chaque matin,
tu étais , il était…
Skuizh e vezin beb mitin - e
vezi -
e vezo - e vezimp - e
vezoc'h - e vezint
Je serai fatigué chaque matin,
tu seras , il sera…
Pa vezer klañv, e c’halver ar medicin
Quand on est malade, on appelle
le médecin
- DEVEZ ou BEZ pour rendre le verbe Avoir
Un eost kaer o-deveze beb bloaz Ils avaient une belle récolte chaque année
Kouign-amann hor bez bep sul. Nous avons du kouign-amann chaque dimanche
Al lodenn vrasañ anezho n'o devez na dour, na
tredan, na trawalc'h da zebriñ.
La plupart d’entre eux n’ont ni
eau, ni électricité, ni assez à manger.
Atav e vezent asambles pa n'o deveze ket skol.
Ils étaient toujours ensemble
lorsqu’ils n’avaient pas d’école.
- GOUZOUD conjugué
Amañ e ouiemp dont da
azezañ
Nous avions l’habitude de venir
nous asseoir ici.
-
Bezañ Kustum
Kustum on da lakaat kalz holen
J’ai l’habitude de mettre
beaucoup de sel
- Bezañ boaz
Boaz int da skrivañ
bep miz
Ils ont l’habitude d’écrire
chaque mois
La forme progressive
correspond au « -ing » anglais (I ‘m singing).
Elle indique que l’on est en
train de faire quelque chose et se construit avec :
1 – Action qui dure au présent O + infinitif
Setu an noz o tont Voici la nuit qui vient
Si le
sujet est après le verbe, “être” est Ema.
O komz ema Nolwenn. Parlant se
trouve Nolwenn Nolwenn est en train de parler.
N’ema ket o komz. Elle n’est pas en train de parler.
Si on insiste sur le verbe (le
fait de parler), on répond alors à la question :
Oc’h ober petra ema Nolwenn ? Faisant quoi est Nolwenn ? Nolwenn fait quoi ?
Ema ar paotr
hag ar plac’h o teskiñ. Le garçon et la fille sont en train d’apprendre.
Oc’h ober petra ema an tad ? Que fait le père ?
O labourat ema. Il est en train de travailler (= il travaille).
Oc’h ober petra emaint ? Que sont-ils en train de faire (= que font-ils) ?
O c’hoari emaint. Ils sont en train de jouer (= ils jouent).
Petra emaout o klask ? Qu’est-ce
que tu es en train de chercher ?
Ma levr
emaon o klask. C’est mon livre que je cherche.
Si le
sujet est avant, on utilise ZO + o + infinitif
Nolwenn zo o komz Nolwenn est en train de parler
Ici on insiste sur le sujet de
l'action. On répond alors à la question :
Piv zo o komz ? (Qui est en train de parler ?)
2 – Action qui dure au
passé O + infinitif + e +
passé de Ema
O komz edon j’étais en train de parler
3 – Action qui dure au
passé d’habitude O + infinitif + e +
veze (passé de Bezañ)
O kanañ e vezent bep mitin Ils
chantaient chaque matin
4 – Passé immédiat O + Paouez +
infinitif
Elle indique que l’on vient
de faire quelque chose.
O paouez mont d’e wele ema Il vient d’aller au lit
5 – Futur immédiat O + Vont da +
infinitif
Elle indique que l’on va
faire quelque chose.
O vont da lakaat ar c’hig er forn
ema Il va mettre la viande au four
Pa vo an heol o vont da guzh Quand le soleil se couchera
Le Futur immédiat se rend
aussi avec War-bouez + infinitif
Per zo war-bouez evañ e banne
lambig Pierre va boire sa goutte
La conjugaison des verbes se fait
sur la base verbale, parfois différente de l'infinitif.
Debriñ a pour base verbale DEBR qui prend les
teminaisons représentatives des personnes.
Kig a zebran, a zebrez, a zebr, a zebromp…
Debriñ (manger)
Présent
|
Futur
|
||||||||||||||||||||||||
Tu manges |
Tu mangeras |
||||||||||||||||||||||||
|
|
||||||||||||||||||||||||
Imparfait
|
Parfait
|
||||||||||||||||||||||||
Tu mangeais |
Tu
mangeas |
||||||||||||||||||||||||
|
|
||||||||||||||||||||||||
Conditionnel passé (irréel)
|
Conditionnel futur (réel)
|
||||||||||||||||||||||||
Tu mangerais |
Tu mangerais |
Le subjonctif se rend par RA + le futur
Ra lennin, ra lenni, ra lenno, ra lennimp, ra lennot,
ra lennint
Que je chante, que tu
chantes…
Les temps composés sont réalisés avec bezañ.
- Bet on e Kemper e-pad ar brezel.
J’ai
été à Quimper pendant la guerre
- Bet e vin o c’hoari tennis a-hed an hañv tout. J’aurai joué au tennis tout l’été.
- Bet e vejen laouen da gomz brezhoneg. J’aurais
été heureux de parler breton
- Ne blijfe ket dezho e vefen deuet amañ. Il ne leur
plaisait pas que je sois venu.
- Kaoz zo e vefe treuzwisket e
suner-gwad ! On dit
qu’il serait déguisé en vampire.
Il n’y a guère que le verbe gouzout
comme verbe irrégulier, en plus de bezañ
et endevoud.
Ce verbe a 3 bases verbales :
GOUZ au présent GOUI au passé GOAR exceptionnellement
Gouzout (savoir)
Ar pezh a ouzon, a ouzout,
a oar, a ouzomp, a ouzit, a ouzont
Ce que je sais, tu sais,
il sait....
Ar pezh a ouien, a ouies, a ouie,
a ouiemp, a ouiec’h, a ouient
Ce que je savais, tu savais....
Ar pezh a ouezis, a
ouezjout, a ouezas, a ouezjomp, a ouezjoc’h, a ouezjont
Ce que je sus...
Ar pezh a ouezin, a ouezi, a ouezo,
a ouezimp, a ouezot, a ouezint
Ce que je saurai...
Ar pezh a oufen, a oufes, a oufe,
a oufemp, a oufec’h, a oufent
Ce que je saurais....
Mont (aller)
Ce verbe n’est pas vraiment irrégulier mais sa base verbale “A” disparait ou s’altère parfois suivant les
personnes.
Après la particule “E”
un Z permet la liaison.
D’ar ger ez an, ez ez,
ez a, ez eomp,
ez it, ez eont
A la maison je vais, tu vas,
il va....
D’ar ger ez aen, ez aes,
ez ae, ez aemp,
ez aec’h, ez aent
A la maison j’allais, tu allais,
il allait....
D’ar ger ez is, ez ejout,
ez eas, ez ejomp,
ez ejoc’h, ez ejont
A la maison j’allai, tu allas,
il alla....
D’ar ger ez in, ez i,
ez ay, ez aiomp,
ez eot, ez aint
A la maison j’irai, tu iras,
il ira....
D’ar ger ez afen, ez afes,
ez afe, ez afemp,
ez afec’h, ez afent
A la maison j’irais, tu irais,
il irait....
Participe passé = A+ET
A la forme négative, un D
permet la liaison.
Ned
an ket, je ne vais pas - Ned aes ket , tu
n’allais pas - Ned i ket, il
n’ira pas....
Dans l’emploi avec pronom personnel,
donc après la particule “A” un Y permet la liaison.
Me a ya, je vais - Te a yae, tu
allais -
Eñv a yeas, il
alla - Ni a yaimp, nous irons
Impératif :
Kae, Deomp,
Kit Va, Allons, Allez
Pa welan digor ur
rozenn me ’garje bout ur valafenn
Quand je vois une rose ouverte,
je voudrais être un papillon
Ma 'm bije e lazhet d’an noz-se, e vije bet ur
muntrer.
Si je l’avais tué ce soir-là, j’aurais
été un meurtrier.
Gouzout a raen e
vijec’h deuet kerkent ha m’ho pije degemeret ma lizher
Je savais que vous seriez venu
dès que vous auriez reçu ma lettre
Ne vefen ket souezhet e vefe deuet ma zad diouzh e
labour.
Je ne serais pas surpris que mon
père soit rentré du travail.
Ma vefen ur jirafenn e c’hellfen gwelet a-bell.
Si j’étais une girafe, je pourrais voir de loin.
Dipitet-kenañ 'vefen o c'houzout 'm befe
digalonekaet un den ken mad.
Je serais très déçu de savoir
que j’ai découragé un homme si bon.
Galvet hon eus hon
zud, da reiñ dezho da c'houzout e vijemp diwezhat.
Nous avons appelé nos
parents pour leur faire savoir que nous
serions en retard.
Ma teufe ar bara da vankout = Ma teufe d’ar bara mankout Si le pain venait à manquer
Ne ouien ket ha dont a rafe Je ne savais pas s’il viendrait.
Mar bez brav an amzer disul, ez aimp d’ho kwelout S’il fait beau dimanche, nous irons vous voir.
Aon ‘m eus e vefe re skuizh J’ai peur qu’il soit trop fatigué
Gwellaat a rafe
dezhañ pa zigouezzfe ar mezeg Il irait mieux quand le médecin arriverait
Diwallit da c’hlebiañ
ho roched ‘blam e kouezhfec’h klañv Attention de ne pas mouiller votre chemise de peur de
tomber malade
Ma mamm a c’houlenn e chomfen er ger Ma mère souhaite que je reste à la maison
N’ouzon ket ha glav e vo warc’hoazh. Je ne sais pas s’il pleuvra demain.
N’ouzon ket ha dont a raio. Je ne sais pas s’il viendra.
N’ouzon ket hag-eñ e teufe. Je ne sais pas s’il viendra.
En em c’houlenn a ran hag-eñ n’eo ket ar wirionez ganit. Je me demande si tu n’as pas raison.
Hag-eñ toujours si le verbe est négatif
Avec Hag-eñ le verbe qui suit
est toujours conjugué.
L’équivalent du « ne...pas » français est ne ... ket. Comme en français le
« ne » s’élide devant un mot commençant par une voyelle.
Il encadre le verbe conjugué et dans la
plupart des cas, il débute la phrase.
Er gêr emaon N’emaon ket er gêr.
N’ema ket ar vugale er gêr, mais , Ar vugale n’emaint ket er gêr.
Si le sujet pluriel est
placé avant un verbe négatif,
le verbe est au pluriel.
Pluriel + Avant + Négatif =
Pluriel
Parce qu'ici on considère Ar
vugale comme une apposition ; ce n'est pas le sujet.
Ceci reviendrait à dire : Les enfants, ils ne sont pas à la
maison.
Quand le sujet est indéfini :
War an daol ez eUs Ul
levr :
Sur la table il y a un livre
N’eus levr
ebet war an daol.
Il n’y a livre aucun sur la table.
Me zo laouen. N’on ket laouen.
Int a zo o teskiñ. N’emaint ket o teskiñ. (deskiñ vb. desket : apprendre)
…et quelques tournures particulières…
E gis-se e vo ? O, pas
e-gis-se. Ce sera comme
celà ? Oh, pas comme ça !
Diskuizh pe get, e rankemp sevel
abred. Reposés ou pas,
il nous fallait nous lever tôt.
Gwelloc’h eo din chom heb gervel anezhañ.
Il est préferable que je ne l’appelle pas. (il n’aimerait pas ça)
Mais
Gwelloc’h eo ganin chom heb gervel anezhañ.
Je préfère ne pas
l’appeller. (là, c’est moi qui décide)
Le breton utilise le plus
souvent possible la forme passive pour exprimer des notions actives du
français.
Digoret
eo an nor ganin => J'ouvre la porte
(ouverte est la porte par
moi)
Amañ,
e vez komzet brezhoneg => Ici, on parle breton
(Ici, est d'habitude
parler breton)
Gwisket
eo ma roched warnon => Je mets ma
chemise (mise est ma chemise sur moi)
Debret
eo bet ar c'hi gant ar c'hazh = > le chien a mangé le chat (mangé a été le
chat par le chien)
En em – Correspond à la forme réfléchie française (se)
En em c’houlenn a ran hag-eñ n’eo ket ar wirionez ganit. Je me demande si tu n’as pas raison.
En em gavet omp e-tal
an aod Nous nous somme retrouvés
près de la côte
Mais parfois le breton
n’utilise pas de forme réfléchie alors que le français le fait.
Gwalc'het 'm eus ma
daouarn Je me suis lavé les
mains (Jai lavé mes mains)
Pour insister sur le verbe, on le place en début de phrase, et du fait que cette phrase ne peut être commencée par un verbe conjugué, on utilisera l’auxiliaire « Ober » qui siginfie « Faire »
Le radical de Ober est Gra qui après les particules a ou e devient Ra.
Petra a rez d’al lun ? Qu’est-ce que tu fais le lundi ?
Kousket a ran
d’al lun. Je dors le lundi. Dormir je fais le lundi
Pegañ a ra Per
ha Jorj ur skritell ouzh ar voger. Pierre et Georges collent une affiche au mur.
Kanañ a rit ? Vous chantez ? Chanter
vous faites ?
Ne ran ket. Non. Je
ne fais
pas
Piv a ra trouz
evel-se ? Qui fait du bruit comme ça ?
Alan a ra. C’est Alan.
Alain
fait
Mont a ran d’ar
gentel vrezhoneg Je vais au cours
de breton Aller je fais au cours…
Présent : Kanañ a ran, a rez, a ra, a reomp, a rit, a reont,
a reer
Imparfait : Kanañ a reen, a rees, a
re, a reemp, a reec’h, a reent, a reed
Futur : Kanañ a rin, a ri, a
ray, a raimp, a reOt, a raint, a reor
Passé : Kanañ a ris, a rejout,
a reas, a reomp, a rejoc’h, a rejont, a rejod
Conditionnel 1er : Kanañ a rafen, a rafes,
a rafe, a rafemp, a rafec’h, a rafent, a rafed
Conditionnel
2ème :
Kanañ a
rajen, a rajes, a raje, a rajemp, a rajec’h, a rajent, a rajed
Pour dire l'heure en Breton, on énonce le nombre d'heures suivi du
nombre de minutes écoulées s'il y en a moins de 30.
·
1:10
un eur dek
·
2:23 div eur tri warn ugent eo
ou l'heure
suivante + nemet + le nombre de minutes qui nous en séparent :
·
3:53 peder eur nemet seizh eo
·
8:40 nav eur nemet ugent eo
le quart et la demie heure :
·
10:15 Pet eur eo ? dek eur ha kard eo
·
6:45 Pet eur eo ? seizh eur nemet kard eo
·
9:30 Pet eur eo ? nav eur
hanter eo
Midi et minuit correspondent respectivement à Kreisteiz et hanternoz
Les dates doivent être exprimées en nombre ordinaux, ainsi on a
Ar c'hentañ a viz Mae = Le premier Mai
An eilved a viz
Here =
le 8 octobre
Mais l'usage actuel autorise l'emploi des nombres cardinaux
An daou
warn-ugent a viz Kerzu = Le 22 novembre
au lieu de an eil
warn-ugent
Attention ! les nombres
cardinaux commençant par T ou P mutent doux comme s'ils étaient des ordinaux
Etre an dri hag
ar bemp a viz Mae = Entre
le 3 et 5 Mai
On constate la même mutation pour le mot Pet = combien
Ar bet a vis Gwenholo e teui ? = Le combien de Septembre viendras-tu ? on répond : _ An
dri e teuin.
Mais si la question est Pegoulz
e teui d'ar ger ? = Quand
rentreras-tu chez toi ?
On répond :
D'an dri e teuin.
En breton, les jours de la semaine prennent deux formes selon
qu’ils sont adverbes ou noms. Ils sont adverbes :
Vendredi
(dernier), il est allé au cours de breton.
Digwener e oa aet d’ar gentel
vrezhoneg.
Mardi (prochain),
j’irai à la piscine.
Dimeurzh ez in d’al lenn gouronkañ.
L’adverbe se remarque à sa forme en DI- (qui signifie
jour cf. dies). Il a obligatoirement le
sens de « prochain » ou « dernier », c’est le temps du
verbe et le contexte qui le dit.
Ils sont noms, de la même manière qu’en français, en étant
accompagné d’un article.
Attention ! On dira : Disul, d'an daou a vis Ebrel =
Dimanche, 2 avril
mais D'ar Sul daou a viz Ebrel =
Le dimanche 2 avril
L’utilisation qui en est faite révèle donc le degré de maîtrise de la langue. Nous n’en verrons ici qu’une partie.
Deux principes de bases à retenir :
í Les prépositions simples se conjuguent din, ac’hanon, hepdon (ce qui interdit de placer un pronom complément à sa suite)
í Avec les prépositions
composées (préposition simple + nom) comme e-kichen,
war-dro, diwar-benn, da-heul on a : em c’hichen, war ma zro,
diwar ma fenn, d’am heul.
í Les conjonctions
de subordination entrainent une subordonnée .
Liste
-A. de elle est indispensable après les adverbes suivants devant un nom. (Mutation douce)
- Kalz a dud
- Muioc’h a draoù
- Meur a zen
- Beaucoup de gens - Plus de choses - Beaucoup d’hommes
-
Kement a win - Trawalc’h a drouz - Re a vanneoù - E-leizh a besked
- Tant de vin - Assez de bruit - Trop de verres - Nombre de poissons
- Nebeut
a gig - Un nebeut tud - Nebeutoc’h a baotred
- Peu de viande - Quelques personne -
Moins de garçons
Elle est utilisée aussi dans la négation des indénombrables
N’eus
ket a vara - n’eus ket a zour
Il n’y a pas de pain - Il n’y a pas d’eau
-A-BARZH , du fait que
Skuizh e oa a-barzh bezañ kerzhet re bell. Il est fatigué du fait d’ avoir trop marché.
-ABA , depuis que
Aba laboure ma zad,
e gouneze arc’hant. Depuis
que mon père travaillait, il gagnait de l’argent
-ABAOE, (MA) depuis, ne peut être utilisé que dans des expressions de temps ou de durée passées, ou plus précisément exprimant la durée passée qui sépare du moment présent
- Abaoe
pegoulz ? Abaoe dilun - Depuis quand ? Depuis
lundi
- Abaoe
pegeit ? Abaoe daou
zevezh - Depuis
quand ? Depuis deux jours
- Abaoe m'en deus gwerzhet ma zad e di …
-
ou mieux Depuis
que mon père a vendu sa maison…
- Abaoe m'eo
bet gwerzhet e di gant ma zad…
Pour les expressions de lieu on
doit utiliser ADALEK (voir plus loin).
-A-BENN (prochain, pour, quand) est utilisé dans les expressions de temps à sens futur.
Gwelet e vo a-benn dilun. On
verra lundi
Ar c’helenner en deus roet ur bern labour d’ober a-benn
arc’hoazh.
Le professeur a donné un tas de travail à faire pour
demain
A-benn pegoulz e vo gwerzhet kastell Chirac ? Quand sera vendu le château de Chirac ?
-AC’HANN d’ici…
Pegeit zo ac’hann di ? Il y a combien depuis ?
Ac’hann da beur ? D’ici quand ?
Ac’hann da zisul . D’ici dimanche.
-ADALEK, à partir de, s’utilise aussi bien pour le lieu que pour le temps, et souvent en duo avec betek.
Adalek ar
beure betek an noz ne ra nemet debriñ chokolad.
Depuis le matin jusqu’au soir il ne fait que manger du
chocolat
Adalek
Karaez betek Roazhon e oa erc’h war an hent.
De Carhaix à Rennes il y avait de la neige sur la route
-DA, à est de loin la préposition
la plus utilisée en breton. (Mutation douce)
1. presque systématiquement après le verbe mont et d’autres verbes de mouvement (dont, distreiñ, kas, degas), même si le français n’emploie pas de préposition, notamment devant un infinitif :
Mont da Z/Dinan Aller à Dinan
Mont da unan
bennag Attaquer
quelqu’un
Mont da zañsal d’ar festoù-noz Aller danser aux fest-noz
Kas anezhañ da
bourmen ! Envoie
le promener
2.
devant le complément d’attribution, après les verbes comme reiñ,
gwerzhañ, prestañ, profañ, kas, degas, ainsi que lavarout, respont,
diskouez, plijout, tamall, touiñ,
Ro ar pakad dezhañ Donne lui le
paquet
Prest da wetur din Prête moi ta voiture
3. devant un infinitif, après kregiñ,
derc’hel (et kenderc’hel), paouez:
Dalc’h da vont Continue
à avancer
Paouez da dennañ da
deod Arrête de tirer
la langue
4. avec certains verbes, comme doujañ, pokat, tennañ, tostaat :
Tennañ a ra d’e dad Il tire de son
père
Pok dehañ, m’e garez Embrasse le, si tu
l’aimes
Tostait d'an daol ! Approchez de
la table
5. parfois avec le verbe bezañ,
notamment pour exprimer un accord, un projet :
Me zo da vont da Baris e-pad ar vakansoù
Je prévois d’aller à Paris pour les vacances
6. avec certains adjectifs comme prest, gouest,
kustum :
Prest on da zont Je suis prêt à venir
Kustum eo da lenn ar
journal Il a l’habitude
de lire le journal
7. pour exprimer un avis une opinion, comme
dans les expressions din, d’am soñj, d’am meno
Din eo ur genaoueg ha
netra ken Pour moi,
c’est un niais, rien de plus
8. devant les dates
D'al Lun ez es d'ar skol = le lundi tu vas à l’école
Disul, d'an daou a vis
Ebrel = Dimanche, 2 avril
mais
D'ar Sul daou a viz Ebrel =
Le dimanche 2 avril
-Attention DA est interdit :
1. devant les infinitifs sujets dans les constructions suivantes, avec ret, arabat, etc.,
Ret eo mont Il faut y
aller
Ret eo deoc’h mont
Il vous faut y
aller
Arabat eo debriñ er sal-mañ Il est interdit de manger dans cette salle
Difennet eo butuniñ e-barzh an ti Il est défendu
de fumer dans la maison
Poent eo sevel Il
est temps de se lever
2.
devant les verbes suivants, qui ont pour COD des infinitifs:
Ankouaet em boa pediñ
ar maer J’avais oublié
d’inviter le maire
Deskiñ brezhoneg, lenn Apprendre
le breton, à lire
N’hallan ket pardoniñ Je ne peux pas
pardonner
Goulenn an
eur diganti Demande
lui l’heure
Gouzout a reont c’hoari Ils
savent jouer
Hast buan dont
amañ Presse
toi de venir ici
Klask dañsal Chercher
à danser
Ne gredan ket komz diraki Je
n’ose pas parler devant elle
Lavarit dezhañ dont Dites lui de venir
Respont dezhañ mont
da sutal Réponds lui d’aller se faire voir
Soñjet
‘m eus da zeiz-ha-bloaz Je me suis rappelé ton anniversaire
3.
devant ces infinitifs, qui sont sujets des verbes suivants :
Ne fell ket din respont Je ne veux pas respondre
Ne blij ket dezhañ dañsal Il n’aime pas danser
-DIGANT est une préposition d’origine,
qui indique aussi l’éloignement. Elle s’utilise
1.
surtout avec le verbe goulenn
Goulenn kant lur digant da dad Demande 100 francs à ton père
2.
Ne pas confondre :
Prenañ dilhad da Soaz Acheter des habits à Soaz
Prenañ dilhad digant Soaz Acheter des habits à Soaz (c’est elle qui les vend)
-DAOUST DA
malgré, bien que
Kreñv e chom, daoust d’e oad Il reste fort, malgré son age
Daoust din da vezañ kozh, e kerzhan kalz bemdez Bien que je sois vieux, je marche beaucoup
chaque jour
-DAOUST MA
malgré, bien que
Daoust ma oa klañv-ki, e kendalc’has gant e labour Bien qu’il fût malade comme un chien,
il continua à travailler
-DRE par, en faisant qq chose
Dre labourat start eo deuet a-benn Il réussit en travaillant dur
-E. Dans
Soñjal a rin en dra-se Je
penserai à cela
Soñjit ennon Pensez à
moi
Hunvreet em eus ennout J’ai
rêvé de toi
Fiziañs o deus ennon, ils ont confiance en moi
-EGET. Que
Elle ne s’utilise jamais qu’avec le comparatif de supériorité (exactement comme la préposition than en anglais) et ne doit donc pas être confondue avec evel, qui indique une égalité :
Brasoc’h eo tour iliz-veur Kemper eget ti ma zad-kozh
Le clocher
de la cathédrale de Quimper est plus grand que la maison de mon gd-père
Kavet em eus unan sotoc’h egedon J’ai
trouvé plus sot que moi
-E LEC’H MA Où
Kae e-lec’h ma kari Va où tu veux.
-ENDRA = TRA MA =
KEIT MA Tant que
Endra s’utilise avec ou sans MA
Endra ma vezo brav an
amzer e valein. Tant que le
temps sera beau je me promènerai.
Endra vevin e vutunin. Tant queje
vivrai, je fumerai.
Keit ma vevin, e larin ar gwirionez Tant que je vivrai, je dirai la
vérité
Tra ma vo mor ‘vel mur en he zro Tant que la mer sera comme un mur
autour…
-EN UR. (Gérondif)
Elle s’utilise pour lancer une deuxième action simultanée à la première.
Lenn a ra e gazetenn en ur vutuniñ bep beure.
Il lit son journal en fumant chaque matin.
-ESTREGET.
Elle traduit parfaitement le gallicisme Ya pas que :
Estreget paotred zo war an douar Il y a autre chose que des gars sur terre
Estregedout zo fur Il
n’y a pas que toi de sage
Notez que la phrase bretonne est affirmative alors que la
tournure française la plus courante est négative. Voir aussi Ouzhpenn
-EUS de à utiliser dans les tournures suivantes :
Ar c’hard eus ar merc’hed Le
quart des filles
An darn vrasañ eus an dud La
plupart des gens
Mais aussi conjugué ac’hanon, ac’hanout, anezhañ, anezhi, ac’hanomp, ac’hanoc’h, anezho il prend des sens particuliers
An eil darn anezhi zo d’am zad La seconde part est à mon père (la seconde part d’elle est à mon père)
Noz-du eo anezhi Il fait nuit noire (nuit
noire est d’elle)
Te 'oar anezhi ! Tu
en sais des choses !
Petra vez graet ac’nanoc’h? Comment vous appelez-vous ? (Quoi
est fait de vous ?)
Ar vaouez, anezhi kozh tre, a komz dousig La femme, qui est très
agée, parle doucement.
Un dra n'eus ket anezhañ ken Une chose qui n’existe plus (Une
chose il n’y a plus d’elle)
Ur bladenn
muzik, un eur anezhi, ‘m eus prenet. J’ai
acheté un disque de musique, durant une heure.
An den-se zo
chomet an istor anezhañ em eñvor. = An den-se zo chomet e istor em eñvor
L’histoire de cet homme est restée dans ma mémoire. (Cet
homme est restée l’histoire de lui dans ma mémoire)
Gweled a ran ac’hanoc’h ! = Ho kweled a ran Je vous vois ! (Je vois de vous !)
Ar
gazetenn, biskoazh e brenan anezhi ! = biskoazh he frenan ! Le journal, je ne l’achète jamais
Le pronom COD est toujours
supporté par EUS lorsqu’il est placé après le verbe.
-EVEL MA comme+ verbe à utiliser dans les tournures suivantes :
Evel m’edo o tont d’ar ger, e vervas Comme il revenait
chez lui, il mourut
Evel m’ en deus bevet, eo marvet
Comme il
a vécu, il mourut
-EVIT: pour, que,
Elle indique :
.un
but affirmé (plus fort que « da »).
Me zo deuet evit c’hoari Je
suis venu pour jouer (et rien d’autre)
Me zo deuet da c’hoari Je suis venu jouer (mais je pourrais faire autre
chose)
.avec le verbe bezañ à la forme négative, exprime l’impossibilité
N’out ket evit kompren Tu
ne peux pas comprendre
N’eus ket kreñvoc’h evidoc’h Il n’y a pas plus fort que vous
.Evidon signifie aussi quant à moi,
en ce qui me concerne.
Evidon ned in ket d’e eured En
ce qui me concerne je n’irai pas au
mariage
N'eo ket evit kompren alamaneg Il ne peut pas comprendre
l’allemand
N’on ket evid mont d’ho kwelout Je ne peux pas aller vous voir
On n’utilise pas evit avec une date.
On devra dire : Labour am eus d’ober a-benn dilun J’ai du travail à faire pour lundi
-EVIT DA : bien
que,
Evidon
da vezañ skrivet meur a bezh-c'hoari
Bien que j’aie écrit beaucoup de pièces de théatre
Evitañ da vezañ pinvidig-mor , n’eo nemet ul laer Bien qu’il soit très riche, il n’est
qu’un voleur
-GANT a de nombreuses utilisations,
.celle de précéder le complément d’agent :
Torret
eo bet e droad gantan. Il s’est cassé la jambe
Pemp
gwech eo bet gounezet Tro BroC’hall gant Bernard Hinault
Le Tour de France a été gagné 5 fois par Bernard Hinault
. complèter certains verbes (kregiñ,
derc’hel (et kenderc’hel), paouez)
Krog eo an
amzer da yenaat. Le
temps commence à refroidir
Krog on gant ma labour J’ai
commencé mon travail
Dalc’hit gant an hent Continuez
votre chemin
Paouez gant da drouz Arrête ton bruit
. indique la posession (avec
bezañ)
Yann zo un ti bras gantan Jean a une grande maison (Jean est une garnde maison avec lui)
-GANT MA Pourvu que
Gant ma vez selaouet ma mouezh, e raio an dra a
c’houlennan digantañ
Pourvu que ma voix soit entendue, il fera ce que je lui demande.
Gant ma
pado an amzer vrav e vo plijus ar vakañsoù.
Pourvu que dure le beau temps les vacances seront
plaisantes.
-GANT AON NA De peur de
Grit an dra-se gant aon ne vijec’h ket evit hen ober
diwezhatoc’h.
Faites ça de peur de ne pouvoir le faire plus tard.
-GOUDE DA Alors que
Diskaret e oa bet e wetur, goude dezhañ bezañ beuzet kalz
arc’hant enni.
Sa voiture a été détruite, alors qu’il y avait noyé beaucoup
d’argent.
-HA PA que+ subjonctif
Ne c’hellfec’h ket hen ober, ha pa vijec’h roue.
Vous ne pourriez le faire, que vous ne soyiez roi.
-HEB DA Sans que
Heb dezhañ bezañ lavaret ger, e oe bet komprenet
mat.
Sans qu’il ait dit mot, il fut bien compris.
-HEB MA Sans que
Dont a ri , heb ma skrivin
dit Tu viendras sans que je t’écrives.
-KEN MA si… que -KEN
NA si… que…
ne
Ken laouen e oa ar paotr, ma lamme en
ur vont d’ar ger. Le garçon était
si joyeux qu’il sautait en rentrant chez lui.
Ken trist e oa ar paotr, na c’helle
komz goude-se. Le garçon
était si triste qu’il ne pouvait parler
après ça.
-MA que dans le sens de où
Setu
amañ ar stêr ma lakaer un pont warnañ
Voici la rivière sur laquelle on posa un pont
Gortoz a ra ma kemmo al legestr e grogenn. Il attend que le homard change de
carapace. le présent
français est rendu par un futur breton
-NEMET ne … que
N’eus nemet krampouezh da zebriñ Il n’y a que des crêpes à manger
N’eus nemedon o labourat amañ Il n’y a que moi à travailler ici
N’az po nemet mont buanoc’h Tu n’auras qu’à aller plus vite
-NOMPAS ne … pas
Laret eo bet din nompas ober trouz On m’a dit de ne pas faire de bruit
Nompas mont re bell diouzh ma bro a fell din Je veux ne pas aller trop loin de mon
pays
-O en train de s’utilise devant un infinitif après
1. le verbe bezañ pour indiquer la forme
progressive ou des nuances proches
Emaint o teskiñ brezhoneg Ils
sont en train d’apprendre le breton
Klañv on o welout ma breur o tispign arc’hant Je suis malade de voir mon frère
dépenser son argent
Après des expressions comme Kaout aon, bec’h,
diegi, displijadur, glac’har, mezh, plijadur, poan
Plijadur am bez o klevout ar re yaouank o komz brezhoneg J’aime entendre les jeunes
parler breton
mais aussi après certains
verbes impliquant d’autres actions.
KLEVOUT -
GWELOUT - SELLOUT
- SELAOU -
SANTOUT - TEUREL EVEZH
Klevit ar chas o harzhal (= a harz) Ecoutez les chiens aboyer
Ne skuizhe ket o sellout ouzh an dour o redek Il ne fatiguait pas de regarder l’eau
couler
Poan am eus ouzh e welout o c'houzañv evel-se. J’ai de la peine de le voir souffrir ainsi
Taolit evezh ouzh ar c’hirri o tont ! Faites attention aux
voitures qui viennent !
-OUZH, préposition de lieu ( ouzh an nor, ouzh ar prenestr) est aussi utilisé
. avec les verbes sellout, sentiñ, difenn, diwall,
mirout :
Sell ouzh ar plac’h-se, sell outi ! Regarde
cette fille, regarde la !
Ret eo dit sentiñ ouzh da vamm Il te faut obéir à ta mère
Difennet he deus ouzhimp mont er-maez Elle nous a défendu de
sortir
Ret eo diwall ouzh ar vignoned fall Il
faut faire attention aux faux amis
Mirit outañ da gousket Empèchez le de dormir
. les adjectifs tost,
heñvel :
Heñvel eo ouzh e vreur Il ressemble à son frère
Tostait ar gador ouzh an daol Approchez la chaise de la table
Tost a-walc'h outañ emañ-hi o chom Elle habite assez près de lui
Tost echu eo an hañv L’été est presque fini
-OUZHPENN
sert notamment à traduire le gallicisme Ya pas que (en plus de) :
Ouzhpenn paotred zo war an douar Il y a plus
que des garçons sur la terre
-O VEZHAN MA Bien que
O vezhañ ma oa
bet fall an amzer, e teuas kalz touristed
Bien que le temps fut mauvais ,
beaucoup de touristes vinrent
-PA Quand
Pa vez brav an amzer, ne ra ket glav Quand
il fait beau , il ne pleut pas
-PANEVED Si…. ne
Paneved e dad, e vijen bet beuzet S’il n’y
avait eu ton père, j’auais été noyé
Ar plac’h-mañ, paneveti te oa beleg ha bremañ sur ne vezi
ket.
Cette fille, sans
elle, tu étais prêtre, et maintenant tu ne le seras pas.
-PETRA BENNAK
Petra bennak m'am boa pignet alies du-mañ ha du-hont …
Bien que je sois souvent monté ici ou là...
-RAG Car introduit une subordonnée coordonnée et
non causale
Ro din dour, rag gwall sec’hed zo deuet din Donne moi de l’eau car j’ai grand soif
-RAG MA = ABALAMOUR MA Car , parce que introduit une subordonnée conjonctive
Ne c’hellan ket ober tan gant ar c’heuneud–mañ, abalamour
ma n’eo ket sec’h a-walc’h.
-RAG AON De peur
Dihun ac’hanon, rag aon din da nompas bezañ prest abred
a-walc’h.
Eveille moi, de peur que je ne sois pas prêt assez tôt.
-SEUL MA D’autant plus que …
Seul vuioc’h e plij ar frouezh, ma vezont darev.
Les fruits me plaisent d’autant plus qu’ils sont mûrs.
Seul zarevoc’h e vez ar frouezh, seul c’hwekoc’h e vezont
kavet.
Plus les fruits
sont mûrs plus ils sont onctueux.
- BISKOAZH, UR WECH BENNAK, BIKEN,
GWECH EBET, jamais (passé,
futur, actuel)
Biskoazh n’em boa gwelet un den eveldout Je
n’ai jamais vu un homme comme toi
Biken ne welin anezhi ken Je
ne la verrai plus jamais
Gwech ebet ne sav a-raok kreisteiz Il ne se lève jamais avant midi
Ha bet oc'h e ti an toer ur wech bennak ? Avez-vous jamais été chez le couvreur ?
- DI, ENO y (avec
et sans mouvement)
Mont a ran di J’y
vais avec mouvement
Eno e vin J’y
serai sans mouvement
- EBET, aucun (toujours
avec un singulier)
N’eus den ebet en ti. Il n’y a aucun homme dans la maison
- KROG, accroché
indique le commencement (toujours
avec bezañ)
Ne oan ket krog da gomz c’hoazh Je
n’avais pas encore commencé à parler
- MEMES (ha), même (que) indique l’égalité
Ar memes levr ha me e lennit Vous lisez le même livre que moi
- RET , nécessaire indique l’obligation
Ret eo din mont Il faut que j’y aille
Ret eo d’am zi bezañ goloet adarre Il faut que ma maison soit recouverte
- TU, moyen
Tu
zo dit da brestañ da garr ? Tu peux me
prêter ta voiture ?
N’eus ket tu, er c’harrdi emañ Non,
(il n’y a pas moyen), elle est au garage.
Liaisons
vocaliques
Les oreilles bretonnes sont sensibles aux
liaisons « mal-t-à-propos »
Ne
dites pas Dites
plutôt
deus = s-amañ (viens
ici) deus = z amañ
klewet = t-em eus (j’ai
entendu) klewet
= d-em
eus
ma zok = k-eo (c’est
mon chapeau) ma zok = g-eo
evid = t-ober (pour faire) evid = d-ober
da lavarout = t-eo (c'est-à-dire) da lavarout = d-eo
mat = t-eo… (c’est
bon) mat = d-eo
da bep = p hini (à
chacun) da
bep = b-hini
droch = ch-eo (c’est
bizarre) droch = j-eo
car lorsque
le mot qui suit commence par une voyelle, la consonne finale du mot qui précède
est toujours adoucie
Je rappelle que l’adoucisement correspond à l’évolution de :
K à G
P à B
T à D
S à Z
CH à J
On en trouve
trace dans certains noms de lieu :
Pondivi Pont = d-Ivi Pontivy
Pondaven Pont = d-Aven
Stang-ar-C’hoad Stank = g-ar-C’hoad
Seules
exceptions, les liaisons après sk, –sp, -st où il n’y a pas d’adoucissement de la
consonne qui suit le s-
ur pesk = k- eo c’est un poisson
da hesp = p- e oa waet ar feutan la fontaine est tarie
trist = t- on je
suis triste
prest = t-eo. il est prêt.
Liaisons consonnantiques
Il y a
adoucissement aussi entre 2 consonnes :
demat deoc’h demat = teoc’h bonjour (à vous)
ed-tu et = tu blé noir
salud deoc’h salud = teoc’h salut à vous
eh an da lâred = teoc’h je vais vous dire
kit du-se kit = tu-se allez la-bas
deuit du-mañ dait = tu-mañ venez ici
deuit bremañ dait = premañ venez
maintenant
me a gav din me ’gav = tin je trouve
.
Des
exemples également dans les noms de lieux :
Loperhet Log-Berc’hed
le Pontoir Pont-Douar
ou de famille
Lagatu Lagad-Du...
Parfois
la liason apporte un nouveau sens :
ar c’haz(h) bihan le petit chat
ar c’haz(h)-pihan le petit dernier (de la
famille) .
Lorsqu’on
complète un mot avec un suffixe, enn par exemple on adoucit
toujours la consonne finale :
blot donnera blodenn
il n’y a que cinq
suffixes durcissants en breton:
-a collecteur de qq chose
pesked peskedenn mais peskeTa poissons
– poisson – pêcher
merc’hed merc’hedig mais merc’heTa fille
– fillette – draguer
logod logodenn mais logoTa souris chasser
les souris
-ad/-ed Exclamatif
braz brazig mais Na brased un
ti ! quelle grande maison !
blod blodig mais Na bloTed an amanenn que le beurre est mou !
teog teoger mais
na teoKed un regenn magnétisme
– magnétiseur - quel rayon magnétique !
……….mais surtout
pas le ad de contenance deg degad
-añ Superlatif
braz brazig An heni braSañ le plus grand
sod sod An heni soTañ le
plus sot
-aad Devenir
glaz glazig mais glaSaad bleu – bleuâtre,
bleuir
kozh kozhig mais koShaat vieux – assez vieux - vieillir
- oc’h Comparatif
nobl noblañs mais noPloc’h egeti noble – noblesse – plus noble qu’elle
kozh kozhig mais koShoc’h egedon vieux – assez vieux – plus vieux que moi
Souvent très différente de la
phrase française, elle contient toujours la particule verbale A ou E.
A si
le sujet ou le COD est placé avant le verbe
mais E dans tous les autres cas.
Quelques
exemples de constructions avec A :
Ma zud a labour hiziw = mes parents travaillent aujourd'hui.
Bara a zebran gant kig = je mange du pain avec la viande
Quelques
exemples de constructions avec E :
Brav e vo an amzer ar sizun da-zont = Il fera beau la semaine prochaine
Hiziw e teu ma zad d'ar ger = Aujourd'hui mon père rentre à la maison
Gant plijadur e kanan em sal-walc'hiñ = Avec plaisir je chante dans ma salle de bain
Si le nom placé avant le
verbe est un complément du sujet réel placé après mais rappelé par une
préposition, on peut utiliser A alors que E
semblerait plus logique.
Ar gwez a
dec'h o skeud
Les arbres fuient
leur ombre
signifie en fait L'ombre des arbres fuit.
Piv a
zo e dro bremañ ?
Qui est son tour maintenant
signifie évidemment De qui est-ce le tour, maintenant
?
Dans le cas d'une destination on peut utiliser A en rappelant le destinataire en fin
de phrase par la préposition conjuguée.
Ma breur a brenin al levr-se evitañ
Mon frère j'achèterai ce livre pour
lui
signifie J'achèterai
ce livre pour mon frère
On pourrait dire aussi : Evit ma breur e prenin al levr-se
Dans certains cas encore plus spécifiques on peut utiliser les
deux particules :
An tele a blij d'ar vugale selled
outañ
La télé plait
aux enfants regarder à lui
qui signifie Les
enfants aiment regarder la télé
pourrait être dit aussi : Ouzh an tele e plij d'ar vugale selled
An tamm-douar-se a zeu gwinizh kaer ennañ
beb bloaz
mais aussi
An tamm-douar-se e teu gwinizh kaer ennañ
beb bloaz
Il vient un beau blé dans cette terre là chaque année
Petra a yelo ganit ? Petra ‘z po ?
Quoi ira avec toi ? Quoi tu
auras ?
signifie Que prendras-tu ?
Ur banne sistr ‘m bo Un coup de cidre
j’aurai
signifie Je prendrai du cidre
Te
a zo re domm da vro Il fait trop chaud dans ton
pays.
Yun a ziver ar gwad diouzh e zorn Yves a
la main qui saigne
Setu
amañ ar stêr ma lakaer un pont warnañ
Voici la rivière sur laquelle on posa un pont
- La possession se rend souvent sans le verbe
« avoir »
An
den a zo glas e zaoulagad L’homme dont les yeux sont bleus
Ar
vaoues a zo ganti un tok du war e fenn La
femme qui a un chapeau noir sur la tête.
Lod
a zo brud braz war o ano Certains ont un nom très connu
…ne l’est pas toujours en breton…
il
est rendu par :
- 2 infinitifs après « ha »
Ma mignonez ha
lammat 'maez ma gwele ha pokat din diouzhtu.
Bondissant de mon lit ma copine m’embrassa.
- « goude
bezañ »+infinitif (après avoir +
infinitif)
Goude bezañ kuitaet e valaneier hag e lann...
Quittant ses genêts et sa lande…
- la
forme priogressive
O welout an
holl o tichapiñ, e plantas tizh ar pevardorneg....
Voyant que toutes se déroben,t le quadrumane accéléra
Kavet 'm eus ba' Zeltas un den o komz brezhoneg ,( tavet en deus p’en deus gwellet ac’hanon.)
J'ai rencontré à Saint-Gildas une personne parlant
breton. (en train de parler)
Skandalat a rae he gwaz, o lâret de'añ e oa ur feneant hag ul lonker...
Elle engueulait son mari, lui disant qu’il était
un fainéant et un ivrogne.
Ur pemoc’h bihan zo deuet din o kerzhout
J’ai attrapé une ampoule en marchant
- hag
a -
a (qui)
Kavet
'm eus ba' Zeltas un den hag a gomze brezhoneg (ha galleg)
J'ai rencontré à Saint-Gildas une personne parlant
breton. (pouvant
le faire)
Ezomm hon eus un den hag a oar ar galleg hag ar brezhoneg
Nous avons besoin de quelqu’un parlant le français et le breton.
klask zo war unan
a oar bleinañ
Recherche qq un sachant conduire
- en ur (en)
Lenn a ra e
gazetenn en ur vutuniñ bep beure
Il lit son journal en fumant chaque matin
Komz a rae en ur vousc’hoarzhiñ
Il parlait en souriant
-pa
P'en doa
gwelet he mamm, ar bugel a c’hoarzhas...
En voyant sa mère, l’enfant sourit....
Pa ouzomp kement-se klaskomp un diskoulm d'ar gudenn
Sachant
cela cherchons une solution au problème
dre
Desket em eus brezhoneg dre heuliañ ar c'hentelioù noz
J’ai
appris le breton en suivant les cours du soir
Dre gerzhout kreñvoc’h-kreñvañ e vo ma divesker
En marchant mes jambes seront de plus en plus fortes
dre-greizh
Dre-greizh kerzhout e teuaz ar soñj-mañ dezhañ
En marchant lui vint cette idée
war-bouez
War-bouez kerzhout ne vin ket
e Brest warc’hoazh
En
marchant je ne serai pas à Brest demain
gant
Gant kerzhout mibin e vo tapet
ma zren ganin
En
marchant vite j’aurai mon train
-
Dont
An den a welan e vab L’homme
dont je vois le fils
An ti emaout o vont er-maez anezhañ zo bras La maison dont tu sors est grande
-
Devoir
Ret eo din mont Je dois partir
Roit din an arc’hant a zleit Donne moi l’argent que tu dois
Er ger e tle bezañ d’an
eur-mañ A cette heure-ci , il doit être à la maison
-
Faire…
…attention (danger) Diwall ouzh al loened-se Fais attention à cet animal
…attention (intérêt) Teurel a ra evezh ouzh ar plac’hed Il fait attention aux filles
…chauffer Dour a lakaan da dommañ Je
fais chauffer de l’eau
…du cheval War varc’h ez an Je fais du cheval
…comprendre Reiñ un dra bennak da gompren d’un den
bennak Faire comprendre qq chose à qq un
…une chute Ul lamm ‘m eus tapet J’ai fait une chute
- J’ai failli tomber
Darbet eo bet din kouezhañ Hogos e oa din kouezhañ Prest a-walc’h e oan kouezhet
-
Devenir Mont da
Aet eo da vezeg ma mab Mon fils est devenu médecin
Da gozh ez a Il devient vieux
-
Prendre
Petra a yelo ganit? Que prendras-tu ? ( Quoi ira avec
toi ? )
Petra ‘z to ? Que
prendras-tu ? (Quoi auras-tu ? )
Ur banne sistr ‘m bo ! Je prendrai un coup de cidre ! ( Un coup de cidre j’aurai)
Me a yay ganin ul lur
amann Je prendrai une livre de
beurre
-
Vouloir
Labour mar kerez Travaille si tu veux (si tu aimes)
Me a fell din kemer vakansoù Je veux prendre des
vacances (Moi il faut a moi…)
Felloud a ra dezhan mont da
vezeg Il veut devenir
médecin (Falloir il fait à lui.. )
-
Permettre
Mat eo dit e lakafen kreñvoc'h
son ar radio ? Permets-tu que
je mette le son de la radio plus fort.
-
Aimer (Kavout
mat) - Préfèrer (Kavout gwelloc’h)
Kavout a rez gwelloc'h ar
chokolad dre laezh pe ar chokolad du ?
Tu préfères le chocolat au lait
ou noir ?
Divers ...
- Petra virfe ? Pourquoi pas ?
Goude tremenet ganin un hir a zedevezh ez an d’ar
ger Après avoir
passé une longue journée je rentre chez moi. (Après
passée par moi une longue de journée je rentre chez moi.)
Da
din
(daoust d.) (contre mon gré.)
din (en desped d.) (contre
mon gré)
din da c'houzout que
je sache
din-me
à mon avis, pour ma part, d'après moi
ne gred ket deoc'h ? ne croyez-vous pas ?
ne gav ket deoc'h ? ne pensez-vous pas ?
Ma ne fell ket deoc'h Si vous ne voulez pas…
On se demande souvent d’où viennent certaines de nos consonnes qui nous donnent l’impression que cette langue est très exotique ; en fait le vocabulaire breton est souvent assez proche de racines plus connues des français.
On trouve en breton des consonnes en remplacement de certaines autres en français, ainsi :
En breton le : correspond en roman (français, espagnol, etc..) au
P Q
Piw =qui Qui
Pe =quel Que
Pemp =cinq Quinq.. (cinq)
Mais parfois les deux souches sont présentes Equestre et Hypique ….
H S
Heol =soleil Soleil, Solaire
Holen =sel Sel, Salé,
Hen =vieux Senil, sénat
V M
Aneval Animal
Donc par déduction
H..V.. S..M..
Heñvel =semblable Similis
V B
Levr =livre Libraire
Taol ou Tavl =table Table
B P
Skubañ = balayer Scopa = balai en latin
Parfois la souche française est plus proche de la souche gaelique que de la bretonne ou cornique.
Ainsi on dit en
Français Breton Cornique Gallois Gaelique Manxois Anglais
Fils Mab Map Mab Mac Mac
Tête Penn Pen Penn Ceann Kione Head
Vieux (senil) Hen Hen Hen Sean Shenn Old
Sent(ier) Hent Hens Hint Saot Way
Sans Heb Hep Heb Seach Shenn Without
Sel Holen Haloin Halen Salann Salt
Eté Hañv Haf Haff Sam Summer
Oui surement, on va le voir…
Voici un exemple de mutation douce de
nom féminin singulier après l’article.
Pour dire "la petite femme"
quand le Breton s'appelait encore "Brittonique" on disait :
Ina merga biccana
Les lettres en rouge représentent la
désinance d’une déclinaison de l’époque car les langues celtes comme la plupart
des autres langues avaient leurs déclinaisons
Par euphonie certaines consonnes placées entre 2 voyelles s’adoucissaient ; ainsi les M et les B se prononçaient V.
Cette phrases se prononçaient donc Ina verga viccana où les désinances n’étaient presque plus audibles.
Le G final de verga s’usa en H ainsi que les deux c de viccana.
On obtint donc : Ina verHa viHana
Au VIIIème siècle, les désinances disparaissent et nous sommes déjà presque à notre „ar verc’h vihan“
La transformation de l’article de an vers ar se fit beaucoup plus tard.
L’article ne porte jamais l’accent et seul le A est entendu pour le différencier du U.
Les consonnes N,D,T,H et les voyelles, en début de mot, ont nasalisé ce Ar en An et très récemment (200 ans) apparut même le Al devant les mots commençant par L.
Lorsque le nom était masculin singulier, l’article était Inos. L’article se terminant par une consonne, ne peut adoucir la consonne suivante.
Il n’y a donc pas de mutation.
Au masculin pluriel pour les êtres animés, l’article était Ini ou Inoi ; on retrouve notre voyelle finale de l’article qui va adoucir la consonne suivante.
Il y aura mutation.
Ainsi les article font muter les noms féminins singuliers et masculins pluriels de personnes.
En Brittonique sa tête (à lui) se disait esio pennos
et sa tête (à elle) se disait esies
pennos.
Dans esio pennos
le p se trouve entre 2 voyelles et va s’adoucir ; on entendra esio bennos.
De la même manière, lorsque les désinances vont tomber il
restera e benn.
A l’inverse, lorsque la désinance tomba pour esies pennos, la mémoire du s renforça les consonnes sourdes suivantes de cette manière :
K devint KH assez gutural , T
devint TZ sifflant et P devint PF soufflant ; transformant les „sourdes“ en „occlusives“
Ce qui amène la mutation nasalisée
Ki , ma c’hi Ti, ma
zi
Penn, ma fenn.
On rencontre par ailleurs cette évolution de „sourde“ vers „oclusives“ en germanique lorque - sans doute pour des raisons proches - des mots suivirent des chemins différents.
Dans ces exemples, l’anglais n’a pas suivi cette mutation consonantique alors que l’allemand l’a suivi.
Anglais |
Allemand |
Ship |
Shiff |
Book |
Buch |
Apple |
Apfel |
Pipe |
Pfeife |
Salt |
Salz |
Ten |
Zehn |
D’autres mutations ont influencé les mots Indo-européens pour donner des mots assez différents mais tous cousins.
Vx Celtique |
Breton |
Gallois |
Anglais |
Allemand |
Bratros |
Breur |
Brawd |
Brother |
Bruder |
Isarno |
Houarn |
Haearn |
Iron |
Eisen |
Aballos |
Aval |
Afal |
Apple |
Apfel |
Dans la mutation mixte qui suit :
Ma (vient de maros) = si
E (vient de Ez, Ydd en gallois) = particule verbale
O (vient de Oz) = en train de
La terminaison initiale en Z ou S explique la mutation
- en durcissement de D en T, que l’on retrouve aussi dans
Bennozh Toue deoc’h : la
benédiction de Dieu sur toi.
- en adoucissement de M, B, Gw, G, en V, V, W, C’h
O vont hag o tont
- la non mutation de KP
Ma kantit, ne labourit ket …
MAJ du 27/07/2013